Italie: Berlusconi réclame le soutien des députés pour son gouvernement contre l’opposition

Intervenant à la chambre des députés deux jours après que son gouvernement ait été mis en minorité au terme d’un vote sur les dépenses de l’Etat en 2010, Berlusconi s’est déclaré convaincu qu’il n’existe pas d’alternative crédible à son cabinet.

Le chef du gouvernement italien, qui intervenait dans une enceinte désertée par les députés de l’opposition, a souligné en outre qu’une crise gouvernementale à pareil moment serait catastrophique pour l’Italie.

"Je suis ici et, avec moi, une majorité politiquement cohérente, pour témoigner que l’Italie, nous la faisons et nous la ferons, et que nous battrons la stratégie du pessimisme" de l’opposition, a affirmé Berlusconi en demandant aux députés de voter la confiance à son gouvernement.

La tenue d’élections législatives anticipées ne serait pas une bonne solution aux problèmes que traverse l’Italie, a-t-il insisté, en soulignant la nécessité pour tous de se conformer aux dispositions de la Constitution et de respecter les engagements européens souscrits par son pays.

Mardi, le gouvernement Berlusconi, dont le mandat devrait se poursuivre jusqu’en 2013, date des prochaines élections législatives, avait perdu d’une voix le vote sur les dépenses de l’Etat en 2010.

Le chef du gouvernement italien a soutenu toutefois qu’il s’agissait là d’un "accident" dû à l’absence de plusieurs députés au moment du vote, poussant le défi jusqu’à demander un vote de confiance du parlement à son gouvernement. Ce vote devrait intervenir vendredi.

L’aggravation de la crise économique et les dissensions apparues au sein de la majorité alimentent, depuis un certain temps, les spéculations sur la survie du gouvernement italien.

Cette situation s’est nourrie aussi des réductions successives par les trois agences de notation internationales Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch des notes souveraines de l’Italie, illustration des craintes des marchés financiers face à l’état des comptes publics et à la faiblesse chronique de la croissance.

Outre l’opposition de centre-gauche, le patronat est également remonté contre Berlusconi auquel il réclame des réformes structurelles pour relancer une économie amorphe.

Le gouvernement italien avait adopté, le mois denier, un plan d’austérité prévoyant 54,2 milliards d’euros d’économies pour tenter de ramener le budget à l’équilibre en 2013.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite