Le Maroc est un acteur « essentiel » de l’UpM et de l’intégration intermaghrébine (Alain Juppé)

"Le Maroc est un acteur absolument essentiel et a toute sa place dans l’intégration régionale intermaghrébine" escomptée dans le cadre de cette Union, a-t-il dit à la presse à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de l’UpM, le Marocain Youssef Amrani.

Lors de cet entretien au siège du ministère français des affaires étrangères, MM. Juppé et Amrani ont convenu de la nécessité de relancer l’Union pour la méditerranée à travers des projets opérationnels et concrets.

Au cours d’un point de presse, M. Juppé, dont le pays assure la coprésidence de l’UpM avec l’Egypte, a tenu à féliciter M. Amrani pour les efforts déployés en vue de "convaincre les partenaires du nord et du sud de la Méditerranée de la nécessité de relance de l’Union", et son "souci de favoriser l’intégration régionale", à travers les projets de liaison entre les pays du Maghreb, et des projets dans les domaines de la protection civile et de l’énergie.

M. Amrani a assuré, de son côté, que le renforcement de la dimension régionale de l’UpM, qui passe notamment par l’intégration au niveau du Maghreb est l’un des "principaux axes de la vision" du nouveau Secrétariat pour "revitaliser" l’Union. Sa stratégie, a-t-il ajouté, vise également à "soutenir les transitions économique et démocratique dans les pays du sud de la Méditerranée, à travers des projets concrets répondant aux aspirations des populations de la région", soulignant l’importance à accorder "aux régions, aux parlements et autres acteurs fondamentaux (société civile, jeunes …) dans la construction d’un espace méditerranéen stable et prospère".

Concernant l’avenir de l’UpM, MM. Juppé et Amrani ont affiché une convergence de vues, estimant que sa relance nécessite une cohérence avec les différentes initiatives régionales.

"Cette relance doit passer par des projets concrets et fédérer toutes les initiatives qui existent autour de la Méditerranée, dont la politique européenne de voisinage, le partenariat de Deauville et les initiatives dans le cadre du dialogue 5+5", a souligné M. Juppé.

De son côté, M. Amrani a plaidé pour "plus de proximité, d’intégration et de cohérence avec ces différentes initiatives", soulignant que l’UpM est amenée aujourd’hui "à jouer un rôle fondamental dans notre région, en dynamisant les flux d’investissement, à travers des projets concrets qui ont un impact sur la création de l’emploi au sud de la Méditerranée essentiellement". Certes, a-t-il dit, des projets existent (l’office méditerranéen pour la jeunesse, la fondation des femmes de la Méditerranée), mais l’objectif est de "créer davantage de complémentarité en encourageant des politiques communes".

L’entretien a également porté sur les moyens "d’impliquer pleinement" la nouvelle Libye dans l’UPM.

Coprésidée par la France et l’Egypte, l’Union pour la Méditerranée compte 43 pays de la région euro-méditerranéenne et "pourrait bientôt accueillir en son sein la Libye", une fois la "transition parachevée", pour réunir ainsi "l’ensemble des pays du pourtour méditerranéen", selon Paris.

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