Ces recours ont été déposés par 8 candidats qui dénoncent de "graves irrégularités" ayant émaillé les opérations de vote.
L’élection présidentielle à un tour de dimanche, pour laquelle 23 candidats étaient en lice, a été marquée par certains dysfonctionnements dans l’organisation et la conduite du vote dans plusieurs régions.
Mais pour le président de la Commission électorale "Elections Cameroon" (ELECAM), Samuel Fonkam Azu’u, "aucun dysfonctionnement majeur n’a été déploré tant dans l’organisation matérielle du scrutin que dans son déroulement".
Selon lui, "sur l’ensemble du territoire national, le scrutin s’est déroulé dans le calme, la sérénité, la paix et dans des conditions de sécurité satisfaisantes".
Plusieurs partis de l’opposition avaient déjà demandé mardi l’annulation de cette élection présidentielle à cause "des nombreuses irrégularités qui ont entraîné la cacophonie et la confusion".
Le Social democratic front (SDF), dont le leader John Fru Ndi est le principal concurrent du chef de l’Etat sortant, Pau Biya, a réclamé "l’organisation d’une autre élection présidentielle à la date à laquelle tous les acteurs politiques du pays se seraient tombés d’accord".
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et ses alliés se sont déclarés toutefois "satisfaits" du déroulement du vote et soutiennent que "les irrégularités décelées çà et là ne sont pas de nature à remettre en cause le scrutin".
La Cour suprême, seule habilitée à proclamer les résultats selon la loi camerounaise, a quinze jours pour annoncer le nom du vainqueur, qui sera vraisemblablement Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 et qui, à 78 ans, briguait un sixième mandat.