Israël bombarde le siège du Hamas au Qatar
Une opération israélienne, baptisée « Opération Sommet du Feu » par le ministère israélien de la Défense, a ciblé une délégation du Hamas à Doha, au Qatar, lors d’une réunion pour discuter d’une proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis.
L’armée israélienne a confirmé avoir mené ces frappes avec des avions de chasse, provoquant des explosions dans le quartier de Katara, où de la fumée s’est élevée après une première explosion suivie d’explosions secondaires. Cette frappe, menée en coordination avec les États-Unis et autorisée par le président Donald Trump selon la chaîne israélienne Channel 12, a provoqué une condamnation générale et exacerbé les tensions régionales.
Le Qatar a répliqué, en diffusant un communiqué officiel dans lequel il « condamne dans les termes les plus fermes l’attaque israélienne lâche » contre le siège résidentiel des membres du Bureau politique du Hamas à Doha. L’État qatari a dénoncé une « violation flagrante de toutes les lois et normes internationales » et « une menace sérieuse pour la sécurité des Qataris et des résidents ». Cette frappe intervient au lendemain d’un appel du Premier ministre qatari au Hamas, réuni à Doha, à accepter la dernière proposition américaine de cessez-le-feu gazaoui et de libération des otages.
Le contexte de cette opération est celui d’une pression américaine croissante. Trump avait affirmé il y a deux jours : « Tout le monde veut que les otages rentrent à la maison. Tout le monde veut la fin de cette guerre ! Les Israéliens ont accepté mes termes. Il est temps que le Hamas les accepte aussi. J’ai prévenu le Hamas des conséquences d’un refus. C’est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre ! ». Cet avertissement semble avoir précédé la décision israélienne, dans une coordination transatlantique pour faire plier le Hamas.
En Israël, le ministre de la sécurité national Itamar Ben-Gvir a déclaré: « La décision que nous avons prise de frapper ceux qui ont provoqué le massacre du 7 octobre est une autre décision historique dans une série de décisions importantes et historiques que nous avons prises. ».
Le sort des chefs du Hamas à Doha, dont Khalil Al-Hayya, chef du Bureau politique, et Zaher Jabarin, responsable des finances, demeure flou, bien que la chaine saoudienne Al Arabiya les ait déclaré comme morts.
