L’expérience n’est pas sans rappeler celle qu’avait tenté Morgan Spurlock, qui s’était nourri exclusivement chez McDonalds pendant un mois pour son film Supersize Me, mais elle a produit le résultat inverse: l’universitaire a perdu 12 kg en deux mois.
Pour son projet, Haub s’est limité à 1.800 calories, tandis qu’un homme de son poids initial consomme en moyenne 2.600 calories par jour. Deux-tiers de son régime provenait de junk food, l’autre tiers étant composé de pilules multivitaminées, de boissons protéinées et d’un peu de légumes. Il a donc suivi un précepte de base de la perte de poids: il a consommé moins de calories qu’il n’en a brûlées. Son indice de masse corporelle (IMC) est passé de 28,8, à 24,9, et pèse désormais 79 kg.
S’il semble normal que son poids ait baissé, c’est l’évolution de ses autres indicateurs de santé qui peut surprendre. Le «mauvais cholestérol» de Haub a baissé de 20% et son «bon cholestérol» a augmenté de 20%. Son taux de triglycérides, une forme de graisse, a baissé de 39%. Le professeur s’est interrogé:
«Qu’est-ce que cela signifie? Que je suis en meilleure santé? Ou que nous ratons quelque chose dans la manière dont nous définissons la bonne santé d’un point de vue biologique?»
Malgré les bénéfices temporaires qu’il a retirés, Haub ne conseille pas de reproduire son régime centré sur les snacks: «Je n’ai pas les éléments pour pouvoir dire que c’est une bonne chose à faire. Je ne peux donner de réponse concrète. Il n’y a pas assez d’information pour cela.»