Interrogé sur France 2 sur son choix théorique entre le FN et l’UMP, François Hollande a répondu : "J’ai été dans cette situation, c’était en 2002 (…) j’ai appelé à voter pour Jacques Chirac, j’ai pas dit ‘contre l’extrême droite’, j’ai dit ‘pour Jacques Chirac’". "Moi je n’ai jamais hésité, d’ailleurs je dois reconnaître que Jacques Chirac non plus n’avait jamais hésité. Chaque fois qu’il y avait un débat entre l’extrême droite et la gauche, il avait toujours dit qu’il choisissait de faire barrage par rapport à l’extrême droite et de laisser passer la gauche."
Prié de dire s’il percevait désormais un changement à droite, François Hollande a répondu : "Je trouve qu’il y a trop d’ambiguïté." "La preuve : lorsque madame Jouanno que je ne connais pas a pu dire qu’elle voterait PS lors d’un duel possible face à l’extrême droite, elle a été rabrouée et condamnée. Pourquoi donc puisque c’est la position qui finalement devrait être la seule pour les républicains ?"
L’électorat du Front national, la plus importante réserve de voix pour le second tour de l’élection présidentielle, s’impose comme l’épicentre du duel du second tour. La stratégie du camp présidentiel vis-à-vis du parti d’extrême droite a ravivé au sein de la majorité un débat de longue date sur "les lignes rouges" à ne pas franchir et repose la question d’éventuelles tractations pour les législatives.