Alberto Fujimori, qui était à la tête du pays entre 1990 et 2000, purgeait depuis 2010 une peine de 25 ans de prison pour sa responsabilité dans l’assassinat de dizaines personnes en 1991 et en 1992, alors que son gouvernement luttait contre la guérilla marxiste du Sentier Lumineux.
Fin 2023, la Cour constitutionnelle du Pérou avait ordonné sa libération en validant la grâce présidentielle dont il avait bénéficié en 2018.
Après avoir multiplié les sorties médiatiques pour défendre son héritage politique et son approche de développement économique du Pérou pendant la décennie 90, Alberto Fujimori a annoncé cette semaine son adhésion officielle au parti « Force Populaire », qui a fait savoir que son nouveau membre illustre va assumer un rôle « important » lors du prochain processus électoral du Pérou, prévu pour 2026.
Sa fille Kiko avait tenté à trois reprises en vain de remporter l’élection présidentielle.
En février dernier, cette figure incontournable et non moins controversée de la vie politique au Pérou annonçait déjà sa résurgence, en affirmant que le parti dirigé par sa fille apporte son soutien à l’actuelle présidente Dina Boluarte.
Ses avocats avaient laissé entendre qu’il pourrait se présenter à un poste électif lors des élections de 2026, en dépit des protestations d’ONG de défense des droits de l’Homme qui s’étaient opposées farouchement à sa libération.
Un sondage réalisé récemment a révélé que 73 % des Péruviens ne croient pas que Fujimori puisse se présenter à l’élection présidentielle