Bien que les exportations britanniques vers l’UE aient maintenant retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, l’analyse des données commerciales montre que le nombre d’interactions entre acheteurs et vendeurs a chuté d’un tiers après l’introduction de l’accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni en janvier 2021. L’équipe de la LSE a analysé l’évolution de la structure des échanges pour 1.200 lignes de produits individuelles échangées avec l’UE, dans ce qu’elle considère comme l’étude la plus complète à ce jour des effets du Brexit sur le commerce entre le Royaume-Uni et l’UE.
Selon le document, le retour aux niveaux d’exportations vers l’UE d’avant le Brexit « masque une forte baisse du nombre de variétés [de marchandises] exportées, sous l’effet de la sortie des « petites » variétés qui représentent une faible part des exportations totales. »
Thomas Sampson, co-auteur et professeur associé d’économie à la LSE, a indiqué que l’analyse a dévoilé les impacts cachés de l’augmentation de la charge administrative sur les petits exportateurs britanniques.
« La recherche a révélé qu’après l’entrée en vigueur de l’accord commercial, le nombre de relations acheteur-vendeur entre le Royaume-Uni et l’UE a chuté de près d’un tiers, la grande majorité d’entre elles ayant été supprimées au cours du premier trimestre », a expliqué M. Sampson.
L’étude a également révélé que la chute soudaine du nombre de produits vendus a été plus prononcée dans les échanges entre les entreprises britanniques et leurs homologues des petits pays de l’UE.
Ces résultats sont un autre signe inquiétant de l’impact négatif que l’accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l’UE a sur les exportateurs britanniques.
Le mois dernier, l’Office for Budget Responsibility (OBR), l’organe de surveillance des dépenses publiques, a averti que le commerce britannique avait « manqué » une grande partie de la reprise du commerce mondial et était à la traîne par rapport à toutes les autres économies du G7.