Un mémorandum d’entente (MoU) relatif au Gazoduc Nigeria-Maroc a été signé, jeudi à Rabat, entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la République Fédérale du Nigeria et le Royaume du Maroc.
L’accord a été paraphé par Sediko Douka, Commissaire de la CEDEAO chargé de l’Infrastructure, l’Energie et la Digitalisation, Mallam Mele Kolo Kyari, Président Directeur Général de la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC), qui représente le Nigeria, et Amina Benkhadra, Directrice Générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), représentante du Maroc.
Le Mémorandum d’entente vient confirmer l’engagement de la CEDEAO et l’ensemble des pays traversés à contribuer à la faisabilité de cet important projet qui, une fois achevé, fournira du gaz à l’ensemble des Pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.
Ce projet stratégique de Gazoduc Nigeria-Maroc, qui émane de la vision clairvoyante de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et du Président Nigérian Muhammadu Buhari, longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc.
Il sera connecté au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen et permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, à l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable.
Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement.
Il permettra aussi de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.
Soutien de la CEDEAO
La CEDEAO, convaincue de la viabilité du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, ne ménagera aucun effort pour son aboutissement, a assuré le Commissaire de la communauté chargé de l’Infrastructure, l’Energie et la digitalisation, Sediko Douka.
« Nous sommes convaincus en tant que communauté économique régionale de la viabilité de ce projet qui représente une grande opportunité et nous ne ménagerons aucun effort pour son aboutissement », a dit M. Douka qui intervenait à l’occasion de la signature d’un mémorandum d’entente relatif au Gazoduc Nigeria-Maroc, entre la CEDEAO, le Nigeria et le Maroc. Il a de même réitéré, au nom du président de la Commission de la CEDEAO Omar Aliou Touré, son appui total à ce projet régional qui va impacter positivement la vie de plus de 400 millions de personnes. Et de noter que ce projet structurant vient à point nommé, vu les défis que rencontre notre région à savoir notamment le déficit récurrent en matière de moyens de transport de l’énergie électrique.
L’impact de ce projet est très important puisqu’il permettra d’assurer l’approvisionnement en énergie électrique de la zone ouest-africaine et à long terme l’exportation du gaz naturel comme combustible en Europe, a indiqué M. Douka.
« Nous avons suivi de bout en bout tout le déroulement des études de faisabilité dans les différentes phases de validation », a-t-il fait remarquer, ajoutant que la prochaine étape est relative aux études détaillées et d’exécution. Une fois lancées, il faut faire le marketing du projet pour attirer des investisseurs publics et privés que ça soit des banques multilatérales ou commerciale, puisqu’il s’agit d’un projet qui s’étend sur 6.000 km et va nécessiter quelques milliards de dollars, et donc il faut plusieurs parties prenantes pour assurer le volet financement.