Gabon: la société civile demande de nombreuses réformes pour les élections

Des représentants de la société civile gabonaise ont présenté samedi les réformes nécessaires, selon eux, pour les prochaines échéances électorales, comme introduire des scrutins à deux tours ou des listes électorales consultables sur internet.

"Les organisations de la société civile" estiment "en rapport avec la transparence des futures élections législatives, locales, sénatoriales et présidentielles que la liste électorale doit être basée à la commission électorale (CENAP) et non au ministère de l’Intérieur; doit être disponible et consultable sur internet; intégrer les données biométriques pour identifier les électeurs".

Les ONG et syndicats, réunis samedi dans un hô tel de Libreville, préconisent que les procès verbaux électoraux soient scannés "afin de garantir la fiabilité des résultats transmis à la CENAP" et servir d’éléments de preuve en cas de contestation.

La société civile estime qu’il faut "réformer fondamentalement la cour constitutionnelle notamment le mode de désignation de ses membres; le Conseil National de la Communication ainsi que la CENAP en intégrant les membres de la société civile".

Elle préconise de ramener "le mandat présidentiel à cinq ans (au lieu de 7) renouvelable une seule fois et de revenir à des élections à élections à deux tours (au lieu d’un seul tour)".

Elle demande également le plafonnement du financement des campagnes.

"Toutes ces priorités, énoncées par la société civile sont des conditions sine qua non de leur participation au processus électoral", conclut le texte.

Les élections au Gabon et notamment la dernière présidentielle, qui a vu Ali Bongo Ondimba succéder à son père Omar Bongo après 42 ans au pouvoir, sont régulièrement contestées par l’opposition et la société civile.

Ali Bongo avait après une concertation avec la société civile et l’opposition demandé à reporter les prochaines législatives qui doivent avoir lieu avant la fin de l’année pour permettre d’y d’introduire la biométrie mais la Cour constitutionnelle a estimé que ce n’était pas un cas de "force majeure" et a imposé de tenir l’élection dans les délais légaux.

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