RSF condamne l’agression contre les bureaux de l’AFP à Amman

L’association Reporters sans frontières a condamné "vivement" samedi l’attaque des bureaux de l’Agence France-Presse à Amman, commise mercredi, et espéré que le travail de l’AFP en Jordanie ne sera "plus entravé".

Une dizaine d’inconnus ont attaqué mercredi le bureau de l’Agence à Amman, détruisant les meubles, au lendemain d’une manifestation dénonçant la publication par l’AFP d’informations sur une agression du convoi du roi Abdallah II à Tafileh, à quelque 180 km au sud d’Amman.

Cette information avait été démentie par le palais, le gouvernement et des députés de cette ville, foyer de manifestations anti-régime depuis plusieurs semaines.

RSF souligne, dans son communiqué, que "cette attaque survient après plusieurs menaces proférées contre la directrice du bureau d’Amman, Randa Habib". "J’ai reçu un coup de téléphone me menaçant et me prévenant que nous allions payer cher notre comportement", a expliqué cette dernière à RSF.

Selon Mme Habib, "cette attaque est un nouvel avertissement, qui a pour but de (leur) faire peur".

RSF rappelle que "ce n’est pas la première fois que l’AFP fait l’objet d’actes d’intimidation".

"Suite à la publication, le 9 février 2011, d’un article rapportant les accusations de corruption, par certaines tribus de bédouins, à l’encontre de Rania Al-Abdallah, des mesures discriminatoires ont été prises par le palais à l’égard de l’agence", explique l’association.

"Depuis, les journalistes ne reçoivent plus, par exemple, l’agenda des autorités, tout comme les annonces de visites officielles ou des interventions du roi, contrairement aux autres médias et agences de presse", ajoute-t-elle.

Soulignant que l’AFP, implantée depuis les années 70 en Jordanie, est "une source précieuse d’informations", RSF dit espérer "qu’elle ne sera plus entravée dans son travail".

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