France: Mélenchon dénonce les 100 jours « creux » du président Hollande

France: Mélenchon dénonce les 100 jours
Après plusieurs mois de silence, Jean-Luc Mélenchon dénonce le "creux" et "l’atermoiement continu" des cent premiers jours du mandat de François Hollande.

Dans le Journal du dimanche, l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle estime que le chef de l’Etat a dilué "le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle dans les sables des plages du Var."

"Ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien (…) Quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j’en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir", estime-t-il.

"Après dix ans, la gauche revient au pouvoir et tout ce qu’il y aurait d’urgent à faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel ? Nos députés ont voté le collectif: c’est un coup de serpillière sur les plus grosses taches laissées par Sarkozy. Mais ce n’est pas assez pour faire le ménage", ajoute-t-il.

Jean-Luc Mélenchon regrette que la majorité socialiste n’ait passé ni la loi sur les licenciements boursiers, déjà votée en première lecture au Sénat, ni la loi bancaire. "Il fallait marquer un rapport de force avec la finance (…) Il faut faire le boulot maintenant. L’atermoiement continu laisse les mains libres à la finance !", dit-il.

Pour le chef de file du Parti de gauche, la négociation du volet croissance, en juin, du traité européen budgétaire fut une "comédie" qui s’est soldée par une capitulation.

"Hollande est un social-libéral comme ceux qui ont déjà conduit aux désastres grec, espagnol et portugais. Ce n’est pas parce que François Hollande veut être normal que la situation va le devenir", dit-il.

Jean-Luc Mélenchon n’est pas plus tendre au sujet de la politique d’expulsions des Roms menée par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

"Quelle est la différence entre un baraquement cassé sur ordre d’un ministre de droite et un baraquement cassé sur ordre d’un ministre de gauche ?" demande-t-il.

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