France : le Goncourt attribué à Hervé Le Tellier pour « L’Anomalie »

Le prix Goncourt, distinction littéraire française, a été attribué lundi lors d’une visioconférence à Hervé Le Tellier pour « L’Anomalie » (Gallimard), roman iconoclaste sur un événement difficilement explicable que l’on va s’acharner à s’expliquer.

Hervé Le Tellier, 63 ans, mathématicien de formation, ancien journaliste et président de l’association de l’Oulipo (ouvroir de littérature potentielle), a obtenu huit voix contre deux pour « L’Historiographe du royaume » de Maël Renouard.

« On ne s’attend jamais à un prix comme le Goncourt. D’abord on n’écrit pas pour l’avoir, et puis on ne peut pas s’imaginer l’avoir », a déclaré le lauréat lors d’une visioconférence, aux côtés de son éditeur, Antoine Gallimard.

« L’Anomalie », huitième roman d’Hervé Le Tellier, raconte les suites d’un événement étrange, à savoir qu’un vol Paris-New York se reproduit deux fois, avec les mêmes passagers, à quelques mois d’intervalle.

Le récit, haletant, convoque avec brio tous les genres, roman noir, récit littéraire classique, procès-verbaux d’interrogatoire, etc.

« L’idée c’est que puisque Trump est là, puisque Trump est la cause de la destruction du monde, la vision du livre c’est de proposer une autre version du monde, où Biden est président », a-t-il dit.

« Ce livre va faire du bien à beaucoup de monde en ce moment parce que nous vivons une époque comme tout le monde le sait, pas très réjouissante. Ce livre va enchanter beaucoup de monde. Merci de l’avoir écrit », a commenté l’écrivain Tahar Ben Jelloun, membre de l’Académie Goncourt, en visioconférence.

Les trois autres finalistes étaient Maël Renouard, édité chez Grasset, la Camerounaise Djaïli Amadou Amal avec « Les Impatientes » (Emmanuelle Colas) et Camille de Toledo avec « Thésée, sa vie nouvelle » (Verdier).

De son côté, le prix Renaudot a été décerné, quelques minutes après le Goncourt, à Marie-Hélène Lafon, pour son roman « Histoire du fils » (Buchet-Chastel), une saga qui court sur un siècle, de 1908 à 2008.

Le personnage principal, André, élevé par sa tante, y perce un secret de famille en explorant sa généalogie. Dominique Fortier, avec « Les Villes de papier » (Grasset), a remporté le Renaudot de l’essai.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite