France: Georges Ibrahim Abdallah saura jeudi s’il sort de prison

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Le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 28 ans en France pour complicité d’assassinat de deux diplomates, saura jeudi s’il obtient sa libération conditionnelle accordée en première instance mais dont le parquet a fait appel.

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines de Paris avait répondu positivement à la demande de libération de l’ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) en la conditionnant à son expulsion du territoire français.

Mais le jugement a été suspendu en raison de l’appel du parquet, qui s’était déjà opposé à cette huitième demande de remise en liberté de M. Abdallah lors de l’audience de première instance du 23 octobre.

Georges Ibrahim Abdallah, 61 ans, est détenu à la prison de Lannemezan, dans le sud-ouest de la France.

Son avocat Jacques Vergès et le comité de soutien de M. Abdallah avaient dénoncé une décision politique, mettant en cause la pression des Etats-Unis dans ce dossier.

Lors de l’examen de l’appel en décembre, le parquet général avait requis le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah, estimant qu’il demeurait un "risque de récidive", soulignant qu’il n’a jamais commencé à indemniser les parties civiles et continue de revendiquer ses actes.

Son avocat fait valoir qu’il souhaite rentrer au Liban pour y reprendre son métier d’instituteur et qu’il est un "détenu modèle", qui ne fait "pas de prosélytisme".

En visite officielle en France en février, le Premier ministre libanais Najib Mikati avait demandé aux autorités la libération de ce compatriote qualifié de "prisonnier politique", y voyant "une question humanitaire".

Engagé auprès du mouvement palestinien radical Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Georges Ibrahim Abdallah avait été arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov.

Ce n’est pas la première fois que le Libanais entrevoit la possibilité d’une sortie de prison: libérable depuis 1999, il avait déjà obtenu une libération conditionnelle en 2003 mais celle-ci avait finalement été refusée en appel en janvier 2004.

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