France: bras de fer entre Benalla et la commission d’enquête

Alexandre Benalla, l’ex-collaborateur du président français Emmanuel Macron poursuivi pour violences, sera "prochainement" convoqué par la commission d’enquête sénatoriale, qui entend bien passer outre le refus de l’ancien chargé de mission de se rendre devant les sénateurs avant la fin de l’instruction judiciaire.

Alexandre Benalla sera "prochainement" convoqué, a annoncé mardi à l’AFP le président de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas, peu après le refus de l’intéressé, annoncé par son avocat.

"Il ne veut pas aller devant une commission faire des déclarations qui lui seraient reprochées par les magistrats instructeurs", a déclaré Me Laurent-Franck Liénard sur la chaîne d’information continue LCI. Mais M. Benalla "accepte de répondre aux questions de la commission sénatoriale sitôt l’instruction close", a-t-il ajouté.

"Il n’appartient pas aux personnes convoquées pour être auditionnées de décider de se présenter ou non à cette convocation", a cependant réagi le président de la Commission. "Le Sénat poursuivra imperturbablement ses auditions", a-t-il prévenu.

La commission sénatoriale reprend mercredi ses auditions après la pause estivale. Elle entendra le chef de cabinet du président Macron, marquant par là le retour sur le devant de la scène médiatique de l’affaire, la plus grave crise politique que le président français ait essuyée depuis son élection en 2017.

L’affaire avait entraîné le dépôt de deux motions de censure au Parlement, une de droite et une de gauche, dans une unité exceptionnelle. Les deux motions n’avaient cependant pas été adoptées.

L’affaire Benalla a débuté le 18 juillet quand le quotidien Le Monde a révélé qu’un mystérieux jeune homme barbu, coiffé d’un casque à visière de policier, qui avait molesté deux manifestants le 1er mai à Paris, n’était autre qu’un collaborateur, qui plus est, "proche" du président Macron.

Dès le lendemain, la justice ouvrait une enquête, alors qu’au lendemain des faits, le 2 mai, M. Benalla avait été simplement suspendu quinze jours, sans que la justice ne soit informée, contrairement à une obligation stipulée par la loi.

L’opposition de droite et de gauche y a dès lors vu une "dissimulation" et donc un "scandale d’Etat". Après avoir été licencié, M. Benalla était inculpé le 22 juillet.

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