Fathallah Sijilmassi appelle à la promotion du partenariat entre les deux rives de la Méditerranée

Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), M. Fathallah Sijilmassi, a appelé à une forte mobilisation en faveur d’un véritable partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, à travers la mise en œuvre notamment de projets optimistes.

"Oser un agenda positif pour la Méditerranée est aujourd’hui impératif, et il faut le faire avec force et conviction", a souligné M. Sijilmassi dans un entretien publié jeudi par le quotidien français "le Figaro".

"Trois raisons essentielles confirment aujourd’hui, plus que jamais, la nécessité de se mobiliser en faveur de ce partenariat", a-t-il détaillé, citant en premier lieu la nécessité d’une réponse collective et concertée aux défis auxquels fait face la région euro-méditerranéenne.

«Des menaces sécuritaires aux enjeux du vivre ensemble en passant par les défis socio-économiques, tout démontre aujourd’hui qu’il n’y a pas de réponses uniquement nationales ni confinées dans des périmètres géographiques limités», a-t-il affirmé en insistant sur le fait qu’à «un moment où les tentations du repli sur soi et des affirmations identitaires sont de plus en plus exacerbées, il est plus nécessaire que jamais de dire haut et fort que c’est ensemble que nous réussirons. Ou que nous échouerons tous".

Le secrétaire général de l’UpM a précisé, à cet égard, que c’est dans ce sens que s’inscrit la feuille de route pour l’Union pour la Méditerranée, adoptée en janvier 2017 à Barcelone, mais aussi le récent sommet G20-Afrique, de Berlin.

La deuxième raison invoquée par M. Sijilmassi consiste à ne plus limiter le sud de la Méditerranée "à la seule gestion de +l’agenda négatif+ auquel il faut bien sûr faire face avec détermination et fermeté" (terrorisme, enjeu migratoire, phénomènes de radicalisation …) , ce qui serait, a-t-il dit, "une grande injustice faite à des millions de Méditerranéens qui s’inscrivent dans l’ouverture et la modernité et dont les réalisations au quotidien sont remarquables".

Le secrétaire général de l’UpM cite en troisième lieu, la nécessité de renforcer l’engagement politique collectif au profit des actions concrètes.

"Aujourd’hui, la Méditerranée n’a besoin ni d’une vision romantique sur le passé glorieux de la Mare Nostrum, ni d’un discours défaitiste et anxiogène sur l’état de la région, ni encore de théories permanentes sur l’éternelle nécessité de refondation du partenariat", a-t-il estimé.

"Les institutions existent. Il faut les utiliser davantage. Les financements existent. Il faut en assurer la pleine efficacité au profit d’actions qui renforcent les liens entre les populations et qui apportent des réponses tangibles à leurs attentes", a-t-il insisté.

C’est sur la base de ces trois observations que l’Union pour la Méditerranée travaille en privilégiant l’action sur le terrain aux effets d’annonces médiatiques, a souligné M. Sijilmassi.

En dépit d’un contexte complexe, l’UpM a réussi à atteindre, lors des dernières années, trois objectifs stratégiques majeurs : être une plateforme de dialogue politique régional ; rassembler autour des gouvernements les acteurs de la coopération régionale (organisations internationales, ONG, secteur privé, autorités locales,..) et promouvoir des projets régionaux concrets au bénéfice des populations, s’est-il félicité.

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