"Nous y allons pour bloquer l’avancée de la construction européenne", explique Marine Le Pen. "On va exactement à l’endroit où nous devons être, pour représenter cette minorité de blocage qui va éviter plus d’austérité, plus de perte de substance pour la France."
La dirigeante d’extrême droite invite les Français opposés à l’UE à résister à la tentation de ne pas se rendre aux urnes.
"Je sais bien que certains sont contre l’Union européenne et n’iront pas voter", dit-elle. "C’est l’inverse qu’il faut faire. Quand on est contre l’Union européenne on vote contre, et quand on vote contre, on vote Front."
La plupart des observateurs prédisent une percée des partis populistes et eurosceptiques et des extrêmes. En France, le FN est crédité par les sondages d’intentions de vote supérieures à celles du PS au pouvoir et, parfois aussi, à celles de l’UMP.
"Si nous arrivons en tête aux élections européennes, alors les instances européennes seront contraintes de réagir", dit la présidente du FN. "Elles vont dire : ‘ouhlala, il faut freiner car les peuples sont en train de se révolter contre ce que nous leur imposons’."
Le FN a aujourd’hui trois députés au Parlement européen, dont Marine Le Pen et son père, Jean-Marie. La présidente du FN dit espérer remporter cette fois 15 à 20 sièges.
