Pour arriver à une telle conclusion, les scientifiques ont étudié plus de 50.000 femmes pendant dix ans en relevant leur consommation de café et leur risque de dépression. Au final, 2.600 participantes ont développé des dépressions et la plupart d’entre elles consommaient peu ou pas du tout de café. Selon les calculs, "les femmes qui consommaient quatre tasses de café voire plus diminuaient [leur risque de dépression] de 20 %", ont ainsi noté les chercheurs dans leur étude.
Néanmoins, les raisons de cet effet ne sont pas très claires et les auteurs supposent simplement que la caféine contenue dans le café joue sur la chimie du cerveau, relevant que le café décaféiné n’a pas le même effet. Les scientifiques soulignent ainsi que la caféine a "des effets psycho-stimulants bien connus y compris sur la sensation de bien-être et d’énergie", cite le Daily Mail. Ils nuancent cependant leurs propos : il est trop tôt pour recommander aux femmes de boire davantage de café pour doper leur humeur. "Trop de café peut aussi augmenter l’anxiété", note également l’article.
Ces recherches corroborent le travail scientifique mené sur le faible taux de suicide parmi les consommateurs de café, rapporte Le Monde. Le café, en réduisant les préoccupations, joue un rôle d’antidépresseur. "La caféine est connue pour affecter la libération de plusieurs neurotransmetteurs, dont la dopamine et la sérotonine, qui sont impliquées dans la régulation de l’humeur et la dépression", a déclaré Alberto Ascherio, professeur d’épidémiologie et de nutrition à la Harvard School of Public Health à Boston.
Mais ce sont des effets à court terme et "nous ne savons pas vraiment pourquoi le café peut diminuer la dépression", précise t-il. En tout cas, "si la caféine a un effet antidépresseur, nous pourrions être en mesure de trouver des composés ayant un effet encore plus fort contre la dépression", ajoute le scientifique cité par Le Nouvel Obs.