Dassault vend 126 Rafale à l’Inde

L’Inde a décidé d’acquérir 126 avions de chasse Rafale de l’avionneur français Dassault, qui remporte ainsi à la fois un colossal appel d’offres estimé à 12 milliards de dollars et son premier succès à l’exportation pour cet appareil.

La France a "remporté le contrat" pour vendre à l’Inde 126 avions de chasse Rafale mais cette vente, qui constitue le premier succès à l’exportation pour cet appareil, reste à "finaliser", a déclaré mardi le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur Pierre Lellouche.

"Nous avons remporté le contrat", a déclaré M. Lellouche à la radio BFM confirmant les déclarations d’une source gouvernementale indienne, mais "il reste à finaliser un certain nombre de choses". "A ce stade, je veux être prudent, on est dans une phase de négociation exclusive", a-t-il ajouté.

Le montant du contrat remporté après un colossal appel d’offres est estimé à 12 milliards de dollars. L’avionneur français Dassault, fabricant du Rafale, avait fait la meilleure offre face au consortium européen Eurofighter, qui proposait son Typhoon.

Dassault Aviation a vu son titre s’envoler de plus de 20% à la Bourse de Paris juste après cette annonce qui constitue son premier succès à l’exportation pour cet appareil. A 13H42 (12H42 GMT), la valeur prenait 21,72% à 774,94 euros, tandis que le CAC 40 gagnait 1,52%.

Ce contrat s’il est finalisé constitue une excellente nouvelle pour l’industrie française alors que la France tentait désespérément depuis des années de vendre son avion de chasse à l’étranger.

"C’est une belle nouvelle et la France a besoin de bonnes nouvelles en ce moment (…). C’est une bonne nouvelle pour notre industrie aérospatiale, pour notre industrie de défense, qui est parmi la toute meilleure du monde", a poursuivi M. Lellouche.

"J’espère que cette commande va pouvoir enfin ouvrir de vraies perspectives" au Rafale dans d’autres pays "parce que les pressions politiques exercées par nos concurrents ne sont pas très faciles", a-t-il poursuivi.

Le ministre français de la Défense Gérard Longuet avait prévenu début janvier que la production de ces avions serait arrêtée s’il n’y avait pas de commande de l’étranger.

L’avion de chasse français n’a jusqu’à présent jamais été vendu à l’étranger.

La France tente actuellement de vendre cet appareil au Brésil, qui doit choisir entre le Rafale, le F/A-18 Super Hornet de l’américain Boeing et le Gripen, ainsi qu’aux Emirats Arabes Unis.

D’après le ministre de la Défense Gérard Longuet, le Koweit et le Qatar se sont également montrés intéressés et Dassault a présenté son avion en Malaisie.

Le constructeur français n’a pas non plus abandonné l’espoir de vendre son appareil en Suisse, bien que les autorités fédérales aient retenu son concurrent suédois Gripen en novembre dernier.

Le Rafale est un chasseur-bombardier, biréacteur polyvalent d’une durée de vie supérieure à 30 ans. Conçu pour l’interception, l’attaque air-sol et air-mer, la reconnaissance ou la frappe nucléaire, il doit remplacer à terme l’ensemble des appareils en service en France.

"C’est un très bon avion, qui a fait ses preuves dans les opérations récentes en Afghanistan, en Libye et ailleurs", s’est félicité M. Lellouche.

Lors de l’intervention militaire internationale en Libye en 2011, la France avait pu faire la démonstration des capacités de son appareil.

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