Daesh revendique l’attaque de Berlin
Le groupe Etat islamique a revendiqué via son agence de presse l’attaque au camion-bélier contre un marché de Noël, lundi soir dans le centre de Berlin, qui a fait 12 morts et 45 blessés.
"L’enquête, jusqu’à présent, n’a pas permis de confirmer les soupçons visant l’accusé", a dit le parquet fédéral, ajoutant que le jeune Pakistanais avait parlé longuement aux policiers et nié avoir joué quelque rôle que ce soit dans l’attaque.
Il n’a pas été possible de pister l’auteur de l’attentat sur la base des témoignages, après l’attaque, et l’enquête n’a pas été en mesure d’établir que l’homme interpellé se trouvait dans la cabine du camion au moment du drame, précise le parquet fédéral.
Dès la mi-journée, mardi, le chef de la police de Berlin Klaus Kandt avait reconnu que la police n’était pas certaine que le Pakistanais de 23 ans soit bien l’auteur de l’attaque.
Le véritable auteur, qui a tué 12 personnes en fonçant sur la foule, serait de ce fait toujours en liberté, et armé, car le pistolet avec lequel a été tué le routier polonais qui avait la charge du poids lourd n’a pas été retrouvée.
Le scénario rappelle l’attentat du 14 juillet dernier à Nice, revendiqué par l’Etat islamique, qui avait fait 86 morts. Un poids lourd conduit par un Tunisien vivant en France, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, avait foncé dans la foule venue assister au feu d’artifice de la fête nationale.
L’attaque de Berlin a relancé le vif débat sur l’immigration qui agite la classe politique allemande depuis des mois.
L’accueil de plus de 900.000 migrants et réfugiés par l’Allemagne en 2015 a suscité des tensions au sein de la coalition au pouvoir et favorisé la percée du parti d’extrême droite AfD à quelques mois des élections législatives, prévues en septembre prochain.
La CSU, le parti bavarois allié de la CDU chrétienne-démocrate d’Angela Merkel, a appelé à un changement dans la politique allemande d’immigration et de sécurité.