Crise des légumes contaminés : L’Espagne demande une révision du mécanisme d’alerte alimentaire de l’UE

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La ministre espagnole de la Santé, Leire Pajin, a demandé lundi une révision du système d’alerte alimentaire mis en place par l’Union européenne (UE) suite à la crise des concombres contaminés qui a porté atteinte aux exportations horticoles espagnoles.

"Il faut agir pour éviter que ce type de situation se reproduise, car nous avons subi des préjudices graves et irréparables", a souligné Pajin dans une déclaration rapportée par la presse espagnole.

A cet égard, la responsable espagnole va transmettre à ses homologues européens la "préoccupation" de son pays pour la manière dont cette crise a été gérée, car cela a eu des "conséquences graves pour les intérêts de notre pays", a-t-elle dit à son arrivée à Bruxelles pour prendre part à une réunion avec ses homologues de l’UE.

Jusqu’à présent "nous n’avons pas une information confirmée et officielle sur l’origine" de cette épidémie, a précisé Pajin.

La Commission européenne (CE) devait agir de "manière plus rapide" pour faire face à la crise des concombres contaminés qui auraient été à l’origine de plusieurs morts en Allemagne, avait indiqué le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

La CE "a été lente, étant donné qu’elle devait réagir de manière plus ferme et plus rapide", dès l’annonce par les autorités sanitaires de Hambourg (Allemagne) que l’infection à la bactérie E.Coli n’était pas une conséquence de la consommation de concombres espagnols, avait insisté le chef de l’exécutif espagnol.

Cette crise a occasionné un manque à gagner de plus de 200 millions d’euros par semaine pour le secteur horticole espagnol et menaçait quelque 70.000 emplois, selon les associations agricoles du pays.

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