Crise à l’Assemblée nationale algérienne: Les députés de la majorité bloquent l’accès de l’Assemblée
Des dizaines de députés de la majorité présidentielle ont bloqué, mardi, l’entrée de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour empêcher son président, Saïd Bouhadja, d’y accéder et le forcer ainsi à démissionner.
Le recours à la force intervient après de multiples appels et mises en garde adressés à la fois par les groupes parlementaires de la majorité présidentielle et les responsables des partis au pouvoir, le FLN et le RND en l’occurrence. Ils accusent Bouhadja de "mauvaise gestion, de dépenses exagérées et illicites et d’un recrutement douteux".
Après avoir procédé au blocage de l’entrée principale du siège de l’Assemblée dans la matinée, les députés contestataires ont tenu une réunion dans l’après-midi pour décider des suites à donner à leur action.
A l’issue du conclave, ils ont rendu publique une déclaration qui traduit plus leur désarroi que leur détermination. «Devant la situation qui prévaut à l’APN, et vu la transgression du règlement intérieur et suite à la levée de la couverture politique de M. Bouhadja qui appartient au groupe du FLN, nous appelons le bureau de l’Assemblée à prendre les mesures qui s’imposent», indiquent-ils dans la déclaration lue par le président du groupe parlementaire du MPA, Hadj Cheikh Berbara.
Le bureau politique (BP) du FLN a décidé, lundi, de lever la couverture politique à Saïd Bouhadja pour avoir refusé de démissionner de la présidence de la Chambre basse du Parlement. Le BP, réuni par le Secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, a également traduit devant la commission de discipline M. Bouhadja en vue de l’exclure du parti.