Dans un contexte de flambée épidémique, le gouvernement français a autorisé « à titre exceptionnel » la vente des autotests Covid-19 dans les supermarchés.
Jusqu’ici réservée aux pharmacies d’officine, la vente des autotests va désormais être possible dans les grandes surfaces, selon un arrêté publié mardi au Journal officiel.
Les grandes surfaces pourront vendre ces outils de dépistage contre le virus, mais seulement « à titre exceptionnel » jusqu’au 31 janvier prochain, précise l’arrêté.
« Dans le contexte d’une augmentation très forte du taux d’incidence, due à la propagation des variants Delta et Omicron et d’une demande d’examens et de tests de dépistage sans précédent depuis le début de la crise sanitaire, il y a lieu de diversifier les circuits d’approvisionnements et de ventes des autotests de détection antigénique du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement nasal », est-il noté dans cet arrêté.
La levée du monopole pharmaceutique sur la vente de ces autotests, réclamée de longue date par la grande distribution, a été saluée sur Twitter par des acteurs du secteur, comme les groupements Système U et Leclerc, qui estiment que cette mesure pourrait contribuer à lutter contre la propagation du virus.
Réagissant à cette libéralisation de la vente des autotests, le vice-président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Denry, a critiqué une « fausse bonne idée ». « Les autotests sans accompagnement, c’est donner une fausse impression de sécurité et favoriser les faux négatifs », a-t-il assuré sur Twitter.
La vente des autotests antigéniques était jusqu’à présent limitée aux pharmacies, qui militaient pour en garder le monopole, faisant valoir leur rôle de conseil.