Coupe du Monde : Après 20 ans de disette, les Lions de l’Atlas retrouvent l’élite du football mondial

La sélection marocaine a retrouvé la scène internationale et l’élite du football mondial en se qualifiant à la Coupe du Monde en Russie (14 juin-15 juillet) après s’être emparée de la tête du 3è groupe des qualifications africaines avec 12 points sans concéder aucune défaite.

Ce retour, qui s’est fait aux dépens de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Mali, met terme à vingt ans de disette, depuis la dernière participation à la Coupe du Monde 1998 en France où les Lions de l’Atlas étaient à deux doigts de répéter l’exploit de l’édition de 1986 en se qualifiant au deuxième tour.

Depuis cette date, le Maroc a manqué à l’appel lors de quatre éditions, celles co-organisée par la Corée et le Japon en 2002, de l’Allemagne en 2006, de l’Afrique du Sud en 2010 et du Brésil en 2014.

Durant cette période d’absence, une série d’entraîneurs ont pris les rênes de la sélection marocaine à commencer par le Portugais Humberto Coelho, Badou Zaki à deux reprises, suivi du Français Philippe Troussier, M’hamed Fakher, l’autre français Henri Michel, son compatriote Roger Lemerre et la fameuse formule à 4 sous la houlette de Hassan Moumen. C’est ensuite le Belge Eric Guerets et Rachid Taoussi qui ont pris les commandes des Lions avant l’avènement d’Hervé Renard en février 2016 pour remplacer Badou Zaki.

Le passage en Coupe du Monde n’a jamais été tâche facile, une donne qui s’est confirmée lors des qualifications de l’édition de 2002 où le Maroc s’est retrouvé dans le "groupe de la mort" avec 3 sélections qui ont déjà un passé mondialiste, en l’occurrence l’Egypte, l’Algérie et le Sénégal.

Dirigé par Coelho, le Maroc a fini la phase de groupe avec 15 points issus de 4 victoires et de 3 matchs nuls, concédant son unique défaite à Dakar face à la sélection sénégalaise, une victoire qui a offert aux Sénégalais leur 15è point également, prenant ainsi la tête du groupe grâce à la différence de buts (+12 contre +5 pour le Maroc).

Au Stade Léopold-Sédar-Senghor, ce 14 juillet à Dakar, les coéquipiers de Nourreddine Naybet n’avait besoin que d’un nul pour s’assurer une qualification au Mondial asiatique, mais un but d’El Hadji Diouf a tué dans l’œuf le rêve marocain, offrant aux "Lions de la Terranga" leur première qualification en Coupe du Monde où ils ont signé un parcours plus qu’honorable les menant jusqu’en quart de finale.

Lors des qualifications du Mondial 2006, le tirage au sort s’est à nouveau montré dur envers les Lions de l’Atlas, à l’époque vice-champion d’Afrique, qui ont dû affronter leur adversaire en finale, la Tunisie, ainsi que le Malawi, le Kenya, le Burkina-Faso et le Botswana.

En match de la dernière journée (08 octobre 2005), qui était un remake de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2014 puisqu’il s’est déroulé au même stade et face au même adversaire, le Maroc n’avait d’autre choix que de s’imposer face aux Aigles de Carthage, mais c’est finalement sur un score nul (2-2) que s’est soldé la rencontre, donnant à la Tunisie le seul billet disponible pour la grand-messe du football international.

La sélection nationale a donc dû se consoler par ses résultats satisfaisants lors de ces qualifications, n’ayant perdu aucune des 10 rencontres joués sous les commandes de Zaki.

En 2010, c’est par la petite porte que le Maroc a quitté la compétition, ne réussissant à s’adjuger ni la première place qualificative pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud, ni la deuxième ou troisième place donnant accès à la CAN prévue en Angola la même année.

Le Maroc a débuté les qualifications par une défaite à domicile face au Gabon (1-2), suivi d’une autre à Libreville (3-1) face au même adversaire.

Face au Togo, qui était considéré comme le maillon faible du groupe, le Maroc n’a réussi que deux médiocres matches nuls 0-0 et 1-1, avant d’arracher un autre nul à Yaoundé, un score qui a poussé les "Lions indomptables" à mettre les bouchées double et venir vaincre les Lions de l’Atlas 2 à 0 à Fès.

Les supporters de la sélection marocaine sont quasi unanimes quant au fait que ce parcours de qualification est le plus médiocre de l’histoire du foot national depuis les qualifications du Mondial de 1962 où le Maroc avait terminé dernier de son groupe sans la moindre victoire.

En juin 2010, le Belges Eric Gerets a été nommé à la tête de la sélection nationale en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à l’équipe qui a réussi à se qualifier à la CAN 2012 après avoir battue la Tanzanie 3-1 à l’extérieur et suite à une victoire historique 4-0 face à l’Algérie à Marrakech.

Pour les qualifications au Mondial 2014 du Brésil, le Maroc s’est retrouvé dans le 3è groupe avec la Côte d’Ivoire, la Gambie, et la Tanzanie.

Les Lions ont totalisé 9 points grâce à 2 victoires et 3 matches nuls, subissant leur unique défaite face à la Tanzanie (3-1) à Dar Essalam. La Côte d’Ivoire a fini en tête du groupe avec 14 points, devenant l’un des 5 représentants du continent au pays de la samba.

Pour l’édition 2018, le Maroc devait rapporter au moins 1 point d’Abidjan pour valider son billet pour la Russie et si les coéquipiers de Naybet ont raté l’occasion de se qualifier en 2002 et 2006 face respectivement au Sénégal et à la Tunisie, la génération actuelle a réussi à réaliser une victoire historique face à la Côte d’Ivoire (2-0) mettant ainsi terme à 20 ans d’absence.

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