Côte d’Ivoire: Journée de tous les dangers à Abidjan

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L’armée a dispersé sans management les pro-Ouattara qui marchaient vers la télé publique.

Journée de tous les dangers à Abidjan. Les partisans d’Alassane Ouattara, qui revendique toujours la victoire à l’élection présidentielle face au sortant Laurent Gbagbo, également auto-proclamé vainqueur, avaient l’intention de marcher dans la matinée en direction de la télévision publique. Les observateurs craignent que les violences gagnent du terrain.

Mais l’armée est très vite intervenue pour disperser un cortège d’environ 400 jeunes jeunes qui tentaient de quitter le quartier d’Abobo, un fief d’Alassane Ouattara. Au moins trois personnes ont été blessées.

Après la RTI, la Primature

Le Premier ministre d’Alassane Ouattara, Guillaume Soro, voulait se rendre à la RTI, la radio-télévision ivoirienne installée à Abidjan, avec son gouvernement et ses partisans pour y mettre en place un nouveau directeur général. Il s’agit pour eux de s’emparer d’un pilier du pouvoir du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo : la RTI est, depuis l’éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime.

Vendredi, les mêmes militants comptent cette fois prendre possession de la résidence officielle du Premier ministre, la "Primature", occupée par le Premier ministre du camp adverse, Aké N’Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège Laurent Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.

Mais RTI et siège du gouvernement étant par nature des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre partisans d’Alassane Ouattara et Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo.

Paris appelle "à la retenue"

La communauté internationale craint que la situation ne dégénère. Le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute ainsi un "retour à la guerre civile" dans ce pays coupé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord Forces Nouvelles depuis le putsch manqué de 2002. L’armée a averti qu’elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche de jeudi, pour responsables d’éventuelles violences.

De son côté, Paris a appelé au calme. "Nous appelons à la retenue de part et d’autre", a déclaré Michèle Alliot-Marie jeudi matin sur LCI. "Je crois effectivement qu’il faut éviter toute violence. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de ça", a conclu la ministre des Affaires étrangères.

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