Coronavirus : l’Allemagne finance des laboratoires mobiles en Afrique de l’Est

Deux laboratoires mobiles permettant de diagnostiquer le coronavirus ont été envoyés au Rwanda et en Ouganda, dans le cadre d’un partenariat entre les pays d’Afrique de l’Est et Berlin, a annoncé mardi la banque de développement allemande KFW, qui finance le projet.

Ce projet, qui vise à installer des laboratoires mobiles pour détecter les maladies infectieuses dans la région, a débuté en 2018, mais « arrive au bon moment pour aider à combattre » le nouveau coronavirus, indique Joachim Nagel, membre du directoire de la banque publique KFW.

Ces laboratoires, initialement adaptés à certaines infections présentes dans la région, comme le virus Ebola, pourront « désormais être aussi utilisés pour diagnostiquer le Covid-19 », assure la KFW.

L’Allemagne a investi 27 millions d’euros dans ce programme via la KfW, en partenariat avec la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).

Neuf autres laboratoires mobiles devraient être livrés à six autres pays membres de l’organisation, pour un total de neuf unités.

L’Allemagne a par ailleurs formé des experts en laboratoires de six pays, dont le Kenya, le Burundi, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda, au sein de l’institut Bernhard-Nocht de Hambourg, spécialisé dans les maladies tropicales.

L’Afrique a été pour le moment relativement peu touchée par la pandémie du nouveau coronavirus, avec seulement 25.461 cas, selon un bilan réalisé par l’AFP à partir de sources officielles.

Mais la pandémie n’en est qu’à ses débuts sur ce continent, l’OMS ayant mis en garde mercredi contre des « tendances inquiétantes à la hausse ».

Jeudi, le ministre allemand du Développement, Gerd Mueller, a appelé Berlin à dépenser 3 milliards d’euros de plus pour aider les pays les plus pauvres à combattre la pandémie.

Sinon, « des mouvement incontrôlables de réfugiés » pourraient être occasionnés par la maladie, a-t-il affirmé au groupe de médias allemands « Funke ».

Près de 50 millions de personnes risquent de basculer dans la pauvreté, dont la moitié en Afrique subsaharienne, a mis en garde lundi Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

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