"J’attends de la Chine qu’elle puisse, à partir de la déclaration publiée hier (lundi), faire comme nous un travail de dialogue, de conviction auprès d’un certain nombre de pays dont on sait qu’ils vont être déterminants pour que l’accord puisse être trouvé", a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à Pékin.
"Quand la Chine s’engage, elle engage bien-sûr elle-même mais elle est un exemple, une référence (…) La Chine a une très grande influence sur les pays émergents et les pays en développement. (…) Le fait qu’elle puisse prendre ses responsabilités, c’est une façon de convaincre des pays qui sont aujourd’hui, et je peux les comprendre, hésitants à venir s’impliquer à la conférence de Paris, a-t-il ajouté.
La Chine et la France se sont entendues lundi à Pékin pour parvenir à un accord contraignant à la conférence de Paris sur le climat, assorti d’une clause de révision tous les cinq ans des engagements pris par les Etats, une nette évolution dans l’attitude de Pékin.
L’accord a été annoncé dans une déclaration commune des présidents chinois et français, MM. Xi Jinping et François Hollande, réunis dans l’enceinte solennelle du Palais du peuple.
En tant que chef de file du "groupe des 77" (qui rassemble les pays en développement), la Chine peut exercer des pressions considérables sur ses partenaires à la conférence, en particulier sur l’Inde, quatrième émetteur mondial de gaz à effet de serre.