Chine: première grande réunion de l’Eglise officielle depuis 6 ans

L’Eglise catholique officielle de Chine organise cette semaine sa première réunion depuis six ans, une assemblée scrutée de très près par le Saint-Siège en plein processus de rapprochement avec la Chine, a annoncé Pékin lundi.

La IXe Assemblée des représentants catholiques se déroulera de mardi à jeudi Pékin, a déclaré lors d’un point de presse la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

"Nous pensons que cette assemblée peut faire avancer l’intégration des activités catholiques au sein de la société et de la culture chinoises", a commenté la porte-parole.

Le Vatican et la Chine, qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1951, négocient actuellement un rapprochement historique. La douzaine de millions de catholiques chinois est divisée entre une "Association patriotique", dont le clergé est choisi par le Parti communiste, et une Eglise non officielle, dont les évêques nommés par Rome sont tolérés mais pas reconnus par Pékin.

Aux termes d’un accord en préparation, le pape reconnaîtrait quatre évêques de l’Association patriotique sur les huit qu’il refusait de consacrer jusqu’à présent. Le rapprochement ne devrait pas s’accompagner d’un rétablissement des relations diplomatiques, même si le pape François rêve de se rendre un jour en Chine.

Lors de la précédente assemblée des représentants catholiques en 2010, des évêques nommés par Rome mais non reconnus par le régime communiste avaient été physiquement contraints d’y participer alors que le Vatican leur avait interdit, rapporte le site spécialisé "Eglises d’Asie", rappelant que le Saint-Siège avait alors condamné cet acte hostile.

Six ans plus tard, le ton a changé. "En ce qui concerne l’Assemblée des représentants catholiques, le Saint-Siège attend de juger sur la base de faits avérés", a écrit avant Noël dans un communiqué le porte-parole du Saint-Siège, Greg Burke.

"Il est certain que tous les catholiques en Chine attendent avec impatience des signaux positifs, qui puissent les aider à avoir confiance dans le dialogue entre les autorités civiles et le Saint-Siège et à espérer en un avenir d’unité et d’harmonie", a-t-il ajouté.

Ce qui signifie que le Vatican n’interdit pas à ses évêques d’y participer, relève le vaticaniste proche du pape Andrea Tornielli sur son blog "Vatican Insider".

Source AFP

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