Chavez se demande si les Etats-Unis n’avaient pas mis au point un moyen d’inoculer le cancer à des dirigeants latino-américains
Le dirigeant socialiste, opéré en juin d’une tumeur dans la région pelvienne, a cependant assuré qu’il ne portait pas d’accusation et se contentait de penser à voix haute.
"Il ne serait pas étrange qu’ils aient mis au point la technologie nécessaire pour provoquer le cancer sans que personne en sache rien jusqu’ici (…) Je ne sais pas, je réfléchis simplement", a-t-il dit dans un discours adressé à des soldats sur une base militaire et retransmis à la télévision.
"Mais c’est très, très étrange (…) c’est difficile à expliquer, (…) même en s’aidant de la loi des probabilités."
Chavez, Fernandez, le Paraguayen Fernando Lugo, la Brésilienne Dilma Rousseff et son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva ont tous fait l’objet récemment de diagnostics révélant des cancers. Tous sont aussi des dirigeants de gauche.
Selon des médecins, Cristina Fernandez doit être opérée en janvier d’un cancer de la thyroïde mais a de très bonnes chances de se rétablir sans recours à la chimiothérapie ni à la radiothérapie. (voir )
Chavez a engagé d’autres dirigeants à se tenir sur leurs gardes, notamment son ami le président bolivien Evo Morales.
"Nous allons devoir veiller sur Evo. Prends soin de toi, Evo!", a dit le chef de l’Etat vénézuélien, âgé de 57 ans.
Chavez, qui est le critique plus acharné de la politique étrangère américaine avec l’ex-président cubain Fidel Castro, s’en prend régulièrement à ce qu’il nomme "l’Empire yankee".
"Fidel m’a toujours dit, ‘Chavez, prends garde. Ces gens-là ont mis au point une technologie. Tu es très insouciant. Fais attention à ce que tu manges, à ce qu’on te donne à manger (…) une petite aiguille et on t’injecte je ne sais pas quoi", a-t-il dit.
L’ex-parachutiste a aussi fustigé Washington et ses alliés européens pour avoir critiqué les récentes élections législatives russes, en jugeant probable qu’ils adoptent la même attitude lors du scrutin présidentiel d’octobre au Venezuela, où il briguera sa réélection :
"Je dis cela parce qu’au Venezuela, le Yankee impérial, la bourgeoisie locale et une bonne partie de ce qu’ils appellent ici les partis d’opposition se préparent à en faire autant. J’exhorte les forces armées et le peuple vénézuélien à être en alerte. Car nous ne laisserons pas le Yankee impérial déstabiliser à nouveau le Venezuela comme dans le passé."