Changement climatique : le Maroc en mesure d’apporter des réponses innovantes (Benali)
Le Maroc est en mesure d’apporter des réponses innovantes dans le cadre des efforts déployés à l’échelle mondiale pour relever les défis liés au changement climatique, a affirmé, jeudi à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
Le changement climatique a toujours représenté une menace sérieuse et une contrainte permanente pour les écosystèmes et les secteurs vitaux du Maroc, a expliqué la ministre, notant que ce phénomène se manifeste notamment par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiques extrêmes, l’irrégularité des températures maximales et minimales, l’augmentation de la variabilité interannuelle des précipitations.
Elle a ainsi souligné que « le changement climatique perturbe gravement le cycle de l’eau, comme en témoignent les sécheresses et les inondations fréquentes et intenses, ainsi que la pénurie croissante d’eau », estimant que ces manifestations impactent fortement le secteur agricole, et engendrent des pertes et dommages lourds et coûteux, telles que la réduction de la production par le raccourcissement de la saison agricole, la baisse des rendements et les pertes de récoltes de sol et de surfaces cultivables.
Outre l’eau et l’agriculture, d’autres secteurs sont disproportionnellement impactés par le changement climatique, à savoir l’habitat, la santé et les infrastructures énergétiques, industrielles et touristiques, a ajouté Mme Benali.
« Le Maroc a élaboré des plans sectoriels ciblés pour renforcer la résilience de ses infrastructures et de ses communautés et ce, dans des secteurs clés tels que l’eau, l’agriculture, l’énergie et les transports », a indiqué la ministre, citant à titre d’exemple les projets tels que le complexe solaire Noor de Ouarzazate, qui illustrent les investissements du Royaume dans les énergies renouvelables.
Pour mobiliser des ressources financières et techniques, le Maroc met en place des actions concrètes en s’appuyant sur des mécanismes de financement climatique comme le Fonds vert pour le climat et des partenariats internationaux, a-t-elle dit.
Ainsi, en renforçant les capacités nationales et locales et en impliquant les parties prenantes, le Maroc aspire à optimiser ses accès aux mécanismes de financement pour une croissance économique durable, tout en respectant ses engagements climatiques, a poursuivi Mme Benali.
Cette réunion, qui a connu la participation de membres désignés de la Commission nationale des changements climatiques et de la diversité biologique, de représentants des différents départements ministériels et institution concernés et d’experts, a pour objectif de redynamiser les sous commissions du changement climatique et de la diversité biologique ainsi que ses groupes de travail.
Elle a été aussi l’occasion de rappeler les résultats de la COP28, notamment le premier Bilan mondial (GST), l’Objectif global de l’adaptation, la voie de la Transition juste et la finance climat, ainsi que les avancées en matière de marché de carbone (Article 6 de l’Accord de Paris).
les résultats de la COP15 ont été abordés également, en particulier l’Accord international pour la mise en place du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal (CMBKM), visant à stopper et inverser la perte de biodiversité d’ici 2030 et à restaurer les écosystèmes d’ici 2050.
Il convient de rappeler que la Commission nationale des changements climatiques et de la diversité biologique a été mise en place pour accompagner la mise en œuvre des engagements du Maroc dans le cadre des deux conventions de Rio, la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la Convention sur la diversité biologique (CDB). Elle veille également à intégrer la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique dans les politiques publiques.