Depuis vendredi, plusieurs quotidiens favorables à son rival Alassane Ouattara ne paraissent plus. Et Gbagbo n’exclut pas d’en interdire d’autres, qui « appellent à la révolte ».
Le ministre ivoirien de la Communication est clair : les journaux « n’ont pas le droit de démoraliser, de déprimer le peuple ivoirien par des articles violents, mensongers et qui quelquefois constituent une sorte d’appel à la révolte ». Conséquence, a déclaré Gnonzié Ouattara : si la presse privée ne respecte pas cette requête de Gbagbo, « la loi indique qu’un journal peut être interdit. »
Le ministre affirme n’avoir été informé que samedi du fait que plusieurs journaux soutenant Alassane Ouattara avaient été empêchés de paraître par des éléments de l’armée fidèle à Laurent Gbagbo.
Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle qui a donné Alassane Ouattara vainqueur à plus 54%, la presse internationale, telle RFI, France 24 et TV5, ont dû cesser d’émettre en Côte d’Ivoire. La RTI, aux mains de Laurent Gbagbo, demeure la seule source audiovisuelle d’information pour les Ivoiriens. La semaine dernière, les partisans d’Alassane Ouattara ont tenté de s’emparer de la télévision publique. Une marche réprimée dans le sang.