"J’ai dû en tirer les conséquences", poursuit-elle, car pour elle, "avoir un ministère de l’Ecologie sans ce changement de cap, c’est avoir un couteau sans lame". "Etre ministre, ce n’est pas un titre, c’est avoir les moyens de changer les choses. Le choix était entre une social-orthodoxie et la social-écologie", précise Cécile Duflot.
Interrogée sur la capacité de François Hollande et Manuel Valls de réaliser la transition écologique, l’ex-ministre du Logement estime que "le temps n’est plus aux déclarations d’intention. Il faut passer aux actes". Pour elle, il ne faut pas "tenter une énième synthèse au trébuchet entre le productivisme de Bercy et l’écologie".
"Choisir la social-écologie, cela veut dire ne pas seulement préserver un modèle obsolète, mais préparer un avenir intense en emplois, où l’on produit et consomme différemment", explique-t-elle. "Pour cela, il faut que l’objectif soit partagé, piloté par une équipe cohérente qui lui donne de la crédibilité" reconnaît Mme Duflot, ajoutant que sa décision de quitter son poste a été "douloureuse" mais "nécessaire".