Brexit : Sept députés britanniques annoncent leur démission du Parti travailliste
Sept députés britanniques ont annoncé, lundi, leur démission du Parti travailliste de l’opposition pour protester contre l’approche de son chef, Jeremy Corbyn, notamment vis à vis de la question du Brexit et de l’antisémitisme.
"Nous représentons différentes régions du pays, nous sommés nés avec différents background et nous sommes issus de différentes générations, mais nous partageons tous les mêmes valeurs", a relevé Mme Berger qui regrette notamment que le parti travailliste soit devenu institutionnellement "antisémite".
De son côté, le député Chuka Umunna a fait savoir que lui et ses six autres collègues avaient "fait le premier pas" et exhorté les autres députés travaillistes et membres d’autres partis, à se joindre à eux pour "construire une nouvelle formation politique", insistant qu’il n’y aurait "pas de fusion" avec les libéraux démocrates et que le groupe voulait "construire une nouvelle alternative".
Les sept députés ont ainsi rejeté les comparaisons avec le SDP, qui s’est séparé du parti travailliste au début des années 1980 mais a fini par se fusionner avec le parti libéral, en affirmant que "c’était une autre époque et que le nouveau groupe indépendant ne participera pas aux élections partielles".
Le dirigeant du parti travailliste de l’opposition s’est vu reprocher de ne pas prendre clairement position sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et de ne pas réagir avec suffisamment de force aux nombreuses accusations d’antisémitisme au sein de son parti.
Intervenant en réaction à la démission des sept députés de son parti, le chef des Labour s’est dit "déçu" que les députés se soient sentis incapables de continuer à œuvrer pour des politiques qui "ont inspiré des millions" de personnes lors des élections de 2017.
Ces défections ne doivent pas fondamentalement changer l’équilibre à la Chambre des communes, où la Première ministre conservatrice Theresa May possède une faible majorité absolue, mais elles affaiblissent le Parti travailliste à un moment où il ne cesse pas de mettre la pression sur la dirigeante conservatrice qui peine à convaincre le parlement à approuver son accord sur le Brexit négocié avec Bruxelles.