Brexit : le choix des Britanniques, un saut dans l’inconnu !

Les Britanniques ont choisi jeudi de quitter l’Union européenne, avec 51,9 des voix contre 48 pc pour le maintien dans un scrutin historique dont les résultats viennent contredire toutes les prévisions des instituts de sondages.

Les Britanniques ont choisi jeudi de quitter l’Union européenne, avec 51,9 % des voix contre 48,1 pour le maintien dans un scrutin historique dont les résultats viennent contredire toutes les prévisions des instituts de sondages.

D’après les analystes, il s’agit d’une décision sans précédent en soixante ans de construction européenne. Avec l’annonce de cette nouvelle, la livre britannique a plongé au plus bas depuis 1985 sur les marchés asiatiques, ce qui laisse entrevoir un "vendredi noir" sur les marchés mondiaux.

En choisissant d’ignorer les mises en gardes lancées par plusieurs institutions internationales comme le FMI, l’OMC…, les Britanniques disent clairement qu’ils veulent rétablir le contrôle de leurs frontières, limiter le flux migratoire en provenance des pays européens et l’ingérence de Bruxelles dans certaines de leurs décisions, des thèmes majeurs de la campagne.

Ils ont ainsi rompu avec un projet dans lequel ils étaient entrés en 1973, avec réticence déjà, voyant dans l’Europe avant tout un grand marché unique, sans s’engager dans le projet politique.

Le leader du parti europhobe Ukip, Nigel Farage, a dit commencer "à rêver d’un Royaume-Uni indépendant".

La première victime de ce choix devrait être le Premier ministre David Cameron, qui est à l’origine du référendum. En l’organisant, il espérait mettre fin aux disputes sur l’UE qui empoisonnent le Parti conservateur depuis les années 1980 et stopper l’ascension du parti europhobe UKip, vainqueur des élections européennes en 2014.

En optant pour une sortie de l’UE, les Britanniques ont mis en péril l’intégrité de leur pays. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré vendredi que l’Ecosse "voit son avenir au sein de l’UE", ce qui laisse entendre l’organisation d’un nouveau référendum sur l’indépendance.

En Irlande du Nord, le Sein Fein, favorable au maintien dans l’UE, a lui aussi appelé à un référendum sur une Irlande unifiée.

Selon le Financial Times, il s’agit d’une décision "inédite", portant un coup dur à une Union européenne déjà affaiblie par la crise des réfugiés et la persistance de la crise économique. Alors que les mouvements populistes prospèrent à travers l’Europe, le Brexit britannique pourrait entraîner une réaction en chaîne en Europe et ailleurs.

D’après les experts britanniques, pour quitter l’UE, le Royaume-Uni doit formellement annoncer ses intentions lors d’un Conseil européen, comme stipulé dans l’article 50 du traité de Lisbonne.

Selon les dispositions de ce traité, une période de deux ans est prévue pour préparer la sortie, mais elle peut être raccourcie si un accord est trouvé. Elle peut aussi être allongée, mais pour cela il faudrait obtenir l’unanimité des Etats européens, faute de quoi le Royaume-Uni se retrouverait sans accords commerciaux ni accords préférentiels de libre circulation.

Ensuite, de longues négociations commenceraient sur les modalités du désengagement britannique, notamment concernant un éventuel accès au Marché unique.

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