La fililale Centrale Danone -détenue à 99,68 % par le groupe français- subit "ce boycott d’une grande ampleur", a souligné M. Faber dans son message, en disant "respecter totalement le choix de ceux qui ont décidé de ne plus acheter la marque" et le "regretter profondément".
La campagne anonyme lancée sur les réseaux sociaux contre la "cherté de la vie" cible également les stations-service Afriquia et l’eau minérale Sidi Ali, également leaders sur leur marché au Maroc.
"J’ai souhaité venir moi-même, aujourd’hui, écouter, rencontrer des consommateurs, des jeunes, des épiciers, des représentants de nos salariés, mais également des agriculteurs pour écouter le message des Marocains, le comprendre et faire changer les choses", déclare le PDG de Danone dans une vidéo diffusée sur le compte Facebook de centrale Danone.
Une photographie diffusée sur ce compte le montre ensuite en train de parler avec un groupe de femmes, sous la légende: "Rencontre ce matin avec des mamans marocaines pour entendre leurs attentes pour leurs familles et leurs enfants".
Du fait de la baisse de ses ventes, la société cotée en bourse à Casablanca a dit début juin s’attendre à une perte nette de 150 millions de dirhams (13,5 millions d’euros) au premier semestre 2018. En mai, sa décision de ne pas renouveler les contrats de 886 intérimaires et de réduire de 30% son approvisionnement en lait auprès de ses quelque 120.000 éleveurs locaux sous contrat avait suscité des réactions négatives sur les réseaux sociaux.
Malgré ses multiples appels à la raison, ses avertissements sur l’impact possible sur l’économie et ses menaces de poursuivre en justice ceux qui diffusent des "fausses informations", le gouvernement marocain n’est pas parvenu à juguler le mouvement inédit dont nul n’a réussi à identifier l’origine.