Bourita à l’ONU : « L’humanité n’a pas d’autre choix que celui de l’action solidaire et cohérente pour briser le cycle de la dégradation de l’environnemen

"L’humanité n’a pas d’autre choix que celui de l’action solidaire et cohérente pour briser le cycle de la dégradation de l’environnement et revenir à une trajectoire vertueuse garantissant une vie durable sur notre terre pour les générations futures", a affirmé, mardi à New York, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita.

"Lorsque les questions d’environnement et de climat sont posées, il ne s’agit pas pour nous d’être optimiste ou pessimiste, mais d’agir vite et d’agir collectivement pour rattraper le temps perdu", a souligné M. Bourita dans une allocution devant le Sommet pour un Pacte Mondial pour l’Environnement.

"Je voudrais, au nom du Royaume du Maroc, saluer l’initiative du Président Emmanuel Macron pour un pacte mondial pour l’Environnement", a ajouté le ministre, précisant que cette rencontre, tenue sous les auspices des Nations Unies, représente une étape importante de la concrétisation d’une mobilisation renforcée en faveur de l’environnement.

Rappelant que le Maroc a oeuvré, sous l’impulsion et la vision du Roi Mohammed VI, pour que la COP22 soit celle de l’action, M. Bourita a indiqué que la mobilisation collective qu’elle a générée s’est traduite par l’adoption de la Proclamation de Marrakech, qui a affirmé l’engagement de tous dans une nouvelle ère de changement, de mise en œuvre et d’action pour le climat et pour le développement durable.

"La Proclamation de Marrakech a exprimé la détermination de la communauté internationale à ne pas fléchir et à s’inscrire dans une action irréversible en faveur du climat, sur la base de l’Accord historique de Paris", a-t-il soutenu.

Notant que la prise de conscience collective amorcée depuis le Sommet de la Terre en 1992 a permis à la communauté internationale de disposer d’un socle d’engagements juridiques formant le Droit international de l’environnement, le ministre a relevé que le droit international de l’environnement est fragmenté en plusieurs conventions sectorielles, avec chacune des objectifs et des organes de gouvernance spécifiques.

"Cela nous amène au constat suivant : D’un côté, la mise en œuvre, séparée, de chacune de ces conventions soulève des problèmes de cohérence et de manque de synergies et un éparpillement des efforts et des financements. De l’autre, si l’on prend seulement les trois conventions de Rio, l’interdépendance et les articulations entre elles sont évidentes", a-t-il expliqué.

Et M. Bourita d’estimer que l’idée de mettre en place un instrument juridique mondial est "une initiative que nous soutenons car elle permettrait de renforcer la cohérence et la synergie dans les efforts internationaux de protection de l’environnement mondial et éviter la fragmentation du droit international de l’environnement".

Cette initiative, a-t-il insisté, vise à faire progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l’environnement et du développement durable, faisant savoir qu’elle "renforcera la place de l’environnement dans les négociations multilatérales et les relations internationales, et contribuera à rendre plus évident le lien étroit qui existe entre la dégradation de l’environnement et notamment sa capacité à entretenir la vie, le progrès économique à long terme et le bien-être des peuples dans le monde entier".

Dans ce sens, M. Bourita a affirmé que "le Maroc souhaite donc s’associer à cette ambition et exprime sa disposition à se joindre à cet effort pour contribuer activement aux concertations qui seront lancées dans le cadre des Nations Unies pour enrichir le projet de Pacte Mondial pour l’environnement".

Et le ministre de conclure que le Maroc, acteur engagé en faveur de la protection de l’environnement, est "convaincu de l’ampleur et de la complexité des actions qui restent à accomplir", précisant que c’est "un effort de longue haleine qui nécessite une action militante, cohérente et équilibrée".

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