Au procès du meurtrier d’Anne-Lorraine Schmitt, une 1è victime témoigne: « J’ai vu la mort en face »

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Au procès du meurtrier présumé d’Anne-Lorraine Schmitt, une première victime est venue témoigner.
"Des yeux de fou", c’est le souvenir terrible que garde Valérie de Thierry Devé-Oglou. Cette jeune femme, aujourd’hui âgée de 41 ans, a croisé le meurtrier présumé d’Anne-Lorraine Schmitt en 1995. Elle aussi a été violée. Elle en a réchappé mais a toujours gardé en elle l’idée que la prochaine victime n’aurait pas cette chance. Elle est venue en témoigner mardi devant les assises de Pontoise.

L’agression de Valérie a eu lieu un dimanche, dans une rame du RER, une lame de couteau sur la nuque. Comme celle d’Anne-Lorraine Schmitt, tuée de 34 coups de couteau en 2007 alors qu’elle rentrait chez ses parents pour le déjeuner dominical.

"J’ai vu la mort en face"

"J’avais une bombe en face de moi (…) J’ai vu la mort en face", a témoigné Valérie, aujourd’hui hôtesse de l’air. Après l’avoir violée, son agresseur est revenu dans la rame de RER. "Il soutenait mon regard, je me suis dis qu’il n’était pas fort physiquement mais psychiquement. Il n’avait aucune pitié", se souvient aujourd’hui la jeune femme.

"Elle nous a expliqué qu’elle avait compris qu’elle pouvait mourir. Elle a décidé de sauver sa peau. Peut-être que le fait qu’elle ait eu à ce moment-là 26 ans, et non 23 comme Anne-Lorraine, peut-être que ces trois années ont fait la différence. Peut-être que son passé, son histoire, peut-être que ses rencontres, ses voyages autour du monde ont fait la différence", a réagi Me Devred, l’une des avocates de la famille d’Anne-Lorraine Schmitt, au micro d’Europe 1.

Une première condamnation

Pour cette première agression, Thierry Devé-Oglou a été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis. Il a été libéré un an plus tard.

"Mesdames et messieurs les jurés, vous avez le pouvoir de protéger d’autres vies (…) cet homme est très dangereux", a lancé à la barre Elisabeth Schmitt, la mère d’Anne-Lorraine qui ne s’était jamais exprimée jusqu’à présent et qui a poussé aux larmes deux des membres de la cour. Ce procès devant les assises de Pontoise doit durer jusqu’à mercredi. Thierry Devé-Oglou risque la réclusion criminelle à perpétuité.

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