Algérie: un journaliste arrêté 15 jours après avoir été libéré

Un journaliste algérien remis en liberté provisoire le 22 novembre est de nouveau écroué pour une autre affaire et sera jugé le 18 décembre, a déclaré mardi un de ses avocats à l’AFP.

Adlène Mellah, directeur des sites d’information Algérie Direct et Dzair Presse, est accusé "d’organisation de manifestation interdite".

"Le motif d’accusation et la peine encourue sont contraires à la Constitution", a déclaré un de ses avocats, Me Abdelghani Badi.

L’avocat estime que personne ne devrait être en prison pour avoir manifesté.

Reporters sans frontières (RSF) appelle dans un communiqué transmis à l’AFP, à sa "libération immédiate (…) et dénonce le harcèlement judiciaire dont il est victime".

Selon RSF, M. Mellah, "a été arrêté dans la soirée du 9 décembre 2018, alors qu’il participait devant le théâtre national à Alger à une manifestation de soutien au chanteur Reda City 16, en détention depuis octobre dernier".

L’ONG précise que c’est le seul journaliste a avoir été arrêté alors que plusieurs de ses confrères manifestaient à ses côtés.

M. Mellah doit comparaitre le 7 février dans une autre affaire où il est accusé de "chantage" et "atteinte à la vie privée" .

M. Mellah avait été arrêté le 22 octobre et écroué en compagnie de trois autres personnes réputées proches d’Amir.dz, un cyberactiviste basé à l’étranger qui dénonce, sur sa page Facebook aux deux millions d’abonnés, les supposées turpitudes de certains dirigeants algériens. Ses détracteurs l’accusent de se livrer au chantage.

Ces quatre personnes sont visées par une plainte déposée par Anis Rahmani, patron du plus grand groupe médiatique privé algérien (Ennahar), Abdelkader Zoukh, wali (préfet) d’Alger, et Abderrahmane Benhamadi, PDG du conglomérat algérien d’électronique et électroménager Condor, selon leurs avocats.

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