Algérie: le parti d’opposition d’Ali Benflis autorisé par le ministère de l’Intérieur

L’adversaire malheureux d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle de 2014 en Algérie, Ali Benflis, a annoncé mercredi que son parti d’opposition venait d’être autorisé par le ministère de l’Intérieur.

"Talaiou El Houriyet (Les avant-gardes des libertés) a obtenu son agrément le 8 septembre 2015 et pourra agir en tant que nouvelle formation politique", selon un communiqué du parti diffusé à la presse.

La nouvelle formation "entend prendre toute sa part aux côtés des autres forces vives de la nation (…) dans l’oeuvre de redressement national", est-il ajouté.

Lors du congrès constitutif de son parti en juin, M. Benflis avait dénoncé une "vacance" du pouvoir en raison des problèmes de santé de M. Bouteflika.

Le président algérien a été hospitalisé à Paris au printemps 2013 à la suite d’un sévère AVC qui a affecté ses facultés d’élocution et sa mobilité. Il a ensuite été réélu pour un quatrième mandat en avril 2014 avec 81,49% des voix, et les médias publics l’ont montré, depuis, recevant des dignitaires étrangers ou responsables nationaux.

M. Benflis, chef de gouvernement (2000-2003) durant le premier mandat de M. Bouteflika, a effectué toute sa carrière politique au sein du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), dont il fut le patron au début des années 2000.

Après avoir rompu brutalement avec son ancien mentor, M. Benflis, toujours à la tête du FLN, s’était présenté contre M. Bouteflika à la présidentielle de 2004, mais n’avait recueilli que 6,42% des voix. Il a ensuite disparu de la scène politique jusqu’à sa nouvelle candidature malheureuse en 2014.

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