Aide de 200 millions de dollars au Maroc pour améliorer sa préparation aux catastrophes naturelles (BM)

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) a approuvé mercredi une opération d’un montant de 200 millions de dollars au titre du Programme pour les résultats qui va aider le Maroc à se préparer aux catastrophes naturelles.

Un communiqué de la BM indique que l’opération récompensera l’obtention de résultats précis en matière de planification et de gestion des risques de catastrophe naturelle par les pouvoirs publics, tout en renforçant la capacité du pays à faire face aux coûts des dommages potentiels.

Le Projet de gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles et de la résilience approuvé mercredi vise à introduire une approche globale en combinant réformes institutionnelles, investissements dans la réduction des risques de catastrophe et couverture d’assurance contre ces risques, précise la source.

"La fréquence et l’intensité croissantes des catastrophes naturelles constituent une menace réelle et actuelle aux progrès du développement dans le monde entier, et le Maroc ne fait pas exception. En plus d’endommager des infrastructures vitales, les risques naturels peuvent faire disparaître du jour au lendemain tous les biens des individus et leurs moyens de subsistance (…)", a indiqué Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la BM pour le Maghreb citée dans le communiqué, soulignant que "le Maroc s’est engagé à placer la résilience au centre de ses politiques publiques et de ses investissements. Nous sommes heureux d’avoir pu contribuer à cette entreprise".

L’opération financera également la mise en place d’un "fonds national de résilience" destiné à promouvoir les investissements dans des projets, à l’échelon tant national que local, qui aideront le Maroc à anticiper les catastrophes naturelles et à en gérer les effets, relève le document, ajoutant que cette initiative sera complétée par la création d’un programme national d’assurance ayant pour but de protéger davantage les habitants, notamment les plus vulnérables, et les entreprises contre les catastrophes naturelles.

"Le programme national d’assurance contre les risques de catastrophe est une approche combinée innovante reposant sur un partenariat solide avec les assureurs privés et sur un fonds de solidarité pour protéger les ménages et les entreprises contre les événements catastrophiques. Ce programme peut être un bon exemple à suivre pour les économies émergentes cherchant à améliorer leur résilience financière aux catastrophes naturelles", a indiqué, pour sa part, Olivier Mahul, expert principal en financement du risque de catastrophe et co-chef d’équipe du projet.

L’opération réunit différents partenaires du développement, dont le gouvernement suisse, et couvrira des risques tels que les inondations, sécheresse, tsunamis, glissements de terrain et tremblements de terre. Grâce à une démarche participative, elle permettra aussi d’impliquer les populations locales dans la préparation aux catastrophes en instaurant un mécanisme de recours et de remontée d’information des habitants, et s’appuiera sur le processus de décentralisation en marche au Maroc pour cibler les communautés locales afin de renforcer les pratiques de gestion des risques au niveau local.

De son côté, Axel Baeumler, économiste senior en infrastructure et co-chef d’équipe du projet a relevé que le programme de gestion des risques de catastrophe et de promotion de la résilience du Maroc arrive à point nommé, notant que le Royaume va accueillir cette année les prochaines négociations internationales sur le climat et pourra ainsi faire part des enseignements de son programme de réformes ambitieux et novateur qui pourrait être reproduit dans d’autres programmes de gestion des risques de catastrophe et d’adaptation aux effets du changement climatique susceptibles d’être mis en œuvre dans la région et au-delà.

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