Ahmad Jarba: Bachar al Assad doit être jugé par la Cour pénale internationale

Pour le président de la Coalition nationale syrienne (CNS) des forces de l’opposition. Ahmad Jarba, le président syrien, tenu pour responsable par l’opposition et plusieurs puissances occidentales de l’attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas, « ne doit pas échapper aux sanctions qu’il mérite ». « Ce monsieur et sa famille doivent comparaître à La Haye, être jugés devant la Cour pénale internationale », a-t-il dit jeudi dans une interview au Parisien.

Ahmad Jarba: Bachar al Assad doit être jugé par la Cour pénale internationale
"Qu’il soit frappé et que ce régime disparaisse. Assad est devenu comme une infection ou un microbe pour la région. Quel châtiment mérite un président qui, pendant deux ans et demi, a tué plus de 300000 personnes, par balles, obus, missiles Scud et armes chimiques? Quel fin mérite cet homme? Je pose la question à l’opinion publique occidentale", s’est demandé le chef de file de l’opposition syrienne.

"Nous n’aimons pas la mort et la destruction. Notre but premier est de nous débarrasser de ce régime pour obtenir une démocratie. Mais si on réussit à l’affaiblir, cela peut conduire à une solution politique", a-t-il ajouté.
Interrogé sur une intervention militaire occidentale, M. Jarba a dit en attendre "une frappe punitive contre le régime. Puis un soutien politique et militaire de l’Armée syrienne libre. Car le régime d’Assad dispose, lui, du soutien total de la Russie, du Hezbollah et de l’Iran", avant de déplorer le manque de soutien des alliés à l’opposition et au peuple syrien. " Nos alliés ne nous ont rien donné de ce que nous demandons. Nous avons besoin d’un soutien réel. Sur le terrain, des familles entières sont décimées. Si les Etats occidentaux qui professent les valeurs de démocratie et d’humanisme se taisent, Assad en déduira qu’il n’y a aucun obstacle à ses crimes. Notre peuple risque d’être exterminé".

Quant aux des craintes des Occidentaux de l’importance des jihadistes et des membres d’Al-Qaïda dans la rébellion, Ahmad Jarba e réitéré son opposition à l’extrémisme "qui représente pour nous une ligne rouge". "Nous ne voulons pas nous débarrasser d’Assad pour nous retrouver avec Al-Qaïda. Ces extrémistes sont manipulés par le régime qui veut effrayer le monde. Au début du soulèvement, il n’y avait pas de jihadistes. Après la chute du régime, la plupart d’entre eux disparaîtront".

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