Agression contre des Joueurs et du staff du Wydad Casablanca
Vers 15H45, au moins 200 personnes, dont certaines cagoulées, ont envahi le complexe Mohamed Benjelloun après avoir agressé les agents de sécurité, alors que l’effectif du Wydad et le staff s’apprêtaient à débuter un entraînement, selon ces sources.
A l’aide d’armes blanches, ils s’en sont pris physiquement aux joueurs et entraîneurs, les dépouillant notamment de leurs téléphones portables, puis ont saccagé les vestiaires ainsi que des véhicules –à l’aide de peinture– avant de prendre la fuite.
L’entraîneur du club, Moustapha Chahid, dit "Chérif", a été blessé ainsi que deux joueurs, ont affirmé ces sources. La gravité exacte de ces blessures n’étaient pas connue pour le moment.
Sur une vidéo diffusée par des sites marocains, les joueurs, indignés, ont pour leur part déclaré avoir été attaqués par des dizaines de "voyous" armés de couteaux et de sabres.
"Ce n’est pas le public du Wydad qui a fait ça", a dit l’un des joueurs.
Cet incident intervient alors que le Wydad, un des deux grands clubs de Casablanca avec le Raja, traverse une crise sportive: il reste sur une série de plusieurs matches sans victoire en championnat et pointe à la 7e place.
"La folle descente aux enfers des Rouge", titrait jeudi le quotidien Le Matin, selon qui le Wydad fait en outre face "à une guerre de tranchées" opposant depuis deux ans en interne le président, Abdelilah Akram, à ses détracteurs.
La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a été saisie de l’incident, et le match de championnat prévu samedi au complexe Mohamed-V face à Safi pourrait être reporté, d’après une source proche du club.
Des violences ont émaillé plusieurs rencontres de football au Maroc au cours de l’année écoulée.
En avril 2013, plus de 200 personnes avaient été interpellées à la suite de violences urbaines –destructions de biens publics et privés, agressions– ayant éclaté dans le centre de Casablanca en marge d’une rencontre entre le Raja et les FAR Rabat.
Lors de la saison 2011-2012, la FRMF avait dit avoir recensé plus d’une trentaine d’incidents en première et deuxième divisions.