Les agresseurs présumés, âgés de 18 ans et d’origine maghrébine selon une source policière, ont été interpellés jeudi matin à Lyon (centre-est de la France) et placés en garde à vue.
La victime, un adolescent de 17 ans, a été violemment agressée dans le train Toulouse-Lyon. Portant une étoile de David en pendentif, il a d’abord été insulté par ses deux agresseurs, puis "roué de coups", a expliqué le ministère de l’Intérieur. "Seule l’intervention d’un passager et des contrô leurs de la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) a pu mettre un terme aux violences", a ajouté le ministère.
Les identités des deux agresseurs, qui avaient été contrô lés dans le train, "étaient connues", selon le ministère, mais ils n’avaient pas pu être interpellés à leur descente du train. C’est dans un bureau de recrutement de l’armée, à Lyon, qu’ils ont été arrêtés jeudi matin.
L’école Ozar Hatorah, où est scolarisée la victime, a été le théâtre de la dernière des trois tueries perpétrées par le jeune jihadiste français Mohamed Merah, qui avait auparavant tué trois militaires dans la même région. Le 19 mars, il avait ouvert le feu devant l’école, tuant trois enfants et un professeur. Mohamed Merah a été abattu le 22 mars par la police dans l’assaut de l’appartement où il était retranché à Toulouse.
L’école s’est refusée jeudi à tout commentaire sur la nouvelle agression.
"C’est la consternation, l’effroi", a réagi le président de la communauté juive de Toulouse, Ariel Bensemhoun, évoquant "un nouvel antisémitisme qui ravage la France".
Selon le ministère de l’Intérieur, les actes et menaces antisémites ont augmenté de 46% de janvier à avril 2012 par rapport à l’an dernier. Mais après un pic en mars, la tendance des autres mois est stable.
Jeudi, le ministère s’est à nouveau dit déterminé à "combattre toutes les résurgences de ce mal profond qu’est l’antisémitisme".