Affluence de la diaspora marocaine pour vivre la CAN Maroc 2025

A quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, le Maroc retrouve sa diaspora avec le retour massif des Marocains résidant à l’étranger (MRE), venus vivre cet événement continental au plus près. Une affluence qui transforme cette fin d’année en période d’effervescence sociale et économique, perceptible dès les aéroports du Royaume.

Portées par la CAN, ces arrivées redessinent le paysage de la mobilité et de la consommation. Dans les terminaux, l’animation est continue avec des valises qui s’empilent, des retrouvailles émues et des sourires impatients.

La compétition ne se joue pas encore sur les pelouses, mais l’ambiance est déjà bien installée.

Des retours chargés d’émotion et de fierté

Ces arrivées racontent surtout une histoire humaine. Celle d’un attachement renouvelé au pays d’origine et d’une fierté partagée d’accueillir, au Maroc, l’un des plus grands rendez-vous sportifs du continent. Familles réunies après des mois d’éloignement, enfants découvrant ou redécouvrant le pays, moments de partage autour du football. La CAN 2025 s’annonce comme une fête vécue ensemble, dans les foyers, les cafés et les espaces publics. Une ambiance conviviale et familiale qui dépasse la seule dimension sportive pour installer un climat de joie et d’unité.

À l’aéroport Rabat-Salé, cette effervescence est palpable. Les arrivées s’enchaînent, souvent en groupes (familles chargées de valises, jeunes voyageurs venus entre amis, …), tous portés par la même excitation. Les accents se mêlent, les langues se croisent, et la darija résonne dans les couloirs.

Dans le hall, les scènes se multiplient, avec des photos souvenirs devant les trophées géants et les arches aux couleurs de la CAN, des selfies improvisés et des regards émerveillés. Autant d’images qui traduisent une fierté assumée et un lien profond avec la patrie.

Parmi ces arrivées, certains retours sont brefs mais chargés de sens. C’est le cas de Yassine, Marocain résidant en France, arrivé samedi matin à Rabat pour un séjour éclair. Objectif : assister à la cérémonie d’ouverture et au match Maroc–Comores, dimanche soir, avant de repartir dès le lendemain.

« Je n’ai pas hésité une seconde », confie-t-il à la MAP, sac à dos à l’épaule et drapeau marocain en main. « Même pour 48 heures, ça vaut le coup. La CAN au Maroc, ce n’est pas un match comme les autres. C’est une histoire de fierté, de mémoire et d’appartenance ».

Pour ce cadre installé à Paris depuis plus de dix ans, ce retour express illustre un attachement intact au pays. « On peut regarder le match à la télé, bien sûr. Mais être ici, entendre l’hymne, sentir l’ambiance, voir le pays accueillir l’Afrique… ça n’a pas de prix. C’est quelque chose qu’on veut vivre sur place, au cÅ“ur de la patri »‘.

« Vivre la CAN ici, c’est différent »

Pour Samir, membre de la diaspora marocaine en Irlande, qui est arrivé vendredi au Royaume avec son épouse et sa fille, le choix de ce retour n’est pas anodin : vivre la CAN depuis le Maroc, après des années à la suivre à distance, a une saveur particulière.

Visiblement ému, il salue la qualité de l’accueil et l’organisation mise en place.

« Voir tout cela en réalité procure un vrai sentiment de fierté. Tout est bien organisé, propre, avec un bon service. Les autorités ont fait leur travail », confie-t-il, avant de souhaiter plein succès au Maroc et aux Lions de l’Atlas.

Son séjour, qui s’étendra sur deux semaines entre Rabat et Marrakech, illustre cette mobilité interne qui diffuse les retombées de la CAN bien au-delà des stades et des aéroports.

Une dynamique économique qui se promet prometteuse

Sur le plan économique, l’impact est immédiat. L’intensification des flux de passagers dynamise l’activité aéroportuaire, mobilise les équipes et fait monter le rythme dans les services d’accueil. Mais l’effet CAN ne s’arrête pas aux halls d’arrivée.

Transports, hôtels, cafés, restaurants, commerces et services enregistrent une hausse remarquable de la demande. Les séjours s’allongent, les déplacements se multiplient entre les villes hôtes et les régions, et les dépenses liées à l’événement (billets de matchs, maillots, drapeaux et rassemblements festifs) irriguent l’économie locale et nationale. La CAN agit ainsi comme un véritable accélérateur, amplifiant l’impact saisonnier des retours des MRE.

À travers ces scènes de terrain, l’afflux des supporters marocains de la diaspora confirme que la CAN 2025 n’est pas seulement une compétition sportive. Elle s’impose comme un moment fédérateur, un moteur de dynamisation sociale et économique, et une célébration vivante du lien entre le Maroc et ses enfants du monde.

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