"L’intime conviction" de Millon
Il était secrétaire général de l’Élysée en 1995 lorsque Jacques Chirac a ordonné la révision des contrats d’armement ayant pu donner lieu à de telles rétrocommissions. Jacques Chirac a "souhaité moraliser la vie publique internationale, c’est-à-dire interrompre tous les contrats qui avaient ou pouvaient donner lieu à rétrocommissions", avait expliqué l’ancien Premier ministre vendredi soir sur TF1.
Ces rétrocommissions "illégales" revenaient "vers la France, vers des personnes, des personnalités politiques ou non politiques", a-t-il ajouté sans donner de nom. L’ancien ministre de la Défense Charles Millon a fait part récemment devant le juge Van Ruymbeke de son "intime conviction" de l’existence de ces rétrocommissions dans deux contrats, à savoir Sawari II (vente de frégates à l’Arabie saoudite) et Agosta (vente de sous-marins au Pakistan).