L’Etat de santé de celui qui est considéré comme l’homme fort de l’Algérie expliquerait l’apaisement constaté entre les différentes ailes au pouvoir à Alger, ainsi que le retour sur scène, certes relativement discret, de certains hauts gradés de l’armée. A Alger, des diplomates anglo-saxons tiennent à souligner que l’absence de Mediène n’est pas une situation nouvelle. Le général a l’habitude de s’éclipser pour laisser dans le doute tous ceux qui spéculent sur son avenir. Ces diplomates ont fait comprendre à leurs interlocuteurs, que le patron du DRS est passé maître dans le bluff et l’intoxication. Pour cette raison, le général Mediène laisserait entendre de temps à autres, à travers des hommes d’affaires proches de lui ou d’amis de confiance étrangers, qu’il serait touché par une maladie grave et que ses jours seraient ainsi comptés. Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que le clan du président Abdelaziz Bouteflika, notamment son frère Saïd, adopte un silence gêné.