Le lancement du satellite, prévu initialement le 30 novembre à bord du lanceur Falcon 9 de la société SpaceX avant d’être reporté en raison des conditions météorologiques défavorables, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par Séoul pour se doter de capacités de renseignement dans l’espace, face aux menaces croissantes de la Corée du Nord, a rapporté l’agence de presse coréenne Yonhap.
D’après la même source, le satellite, mis en orbite environ quatre minutes après le lancement vendredi à 10h19 (heure locale), a réussi à communiquer avec une station terrestre à 11h37 (heure locale), signifiant qu’il opère normalement.
La Corée du Sud vise à placer en orbite quatre autres satellites de reconnaissance militaire d’ici 2025, afin de pouvoir mieux surveiller les activités de Pyongyang liées à son programme nucléaire.
Le 21 novembre dernier, Pyongyang avait annoncé le lancement réussi d’un satellite espion, après deux tentatives infructueuses en mai et en août derniers. En réaction à cette annonce, Séoul a décidé de suspendre partiellement l’accord militaire conclu après le sommet intercoréen de 2018.
La Corée du Nord a, de son côté, indiqué qu’elle ne serait « plus jamais tenu » par l’accord militaire, résiliant ainsi dans les faits les termes de l’entente qui demandaient le suivi de tout un train de mesures pour réduire les tensions le long de la ligne de démarcation militaire séparant les deux Corées.