A Washington, les dirigeants européens insistent sur la nécessité d’un « arrêt des combats » en Ukraine
Plusieurs dirigeants européens ont insisté lundi lors d’une réunion à la Maison Blanche avec Donald Trump sur la nécessité d’un cessez-le-feu en Ukraine en parallèle aux efforts de paix initiés par le président américain et dans la perspective d’un éventuel « sommet trilatéral » entre Poutine, Zelensky et Trump.
« Pour être honnête, nous aimerions tous voir un cessez-le-feu au plus tard à partir de la prochaine réunion. Je ne peux pas imaginer que la prochaine réunion ait lieu sans un cessez-le-feu », a souligné le chancelier allemand, Friedrich Merz, lors d’une prise de parole au début de cette réunion élargie, tenue après des entretiens en tête-à-tête au bureau ovale entre M. Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a estimé que l’idée d’une réunion trilatérale est très importante, en ce sens qu’il s’agit de l’unique moyen de régler le conflit.
Pour lui, la tenue d’une telle réunion « passe nécessairement par une trêve ou un cessez-le-feu pour arrêter les tueries en Ukraine ».
Il a, en outre, demandé que les Européens soient associés aux pourparlers entre les Etats-Unis, la Russie et l’Ukraine une fois que Donald Trump aura réuni les présidents russe et ukrainien autour d’une même table, arguant que la sécurité de l’Europe reste liée à celle de l’Ukraine.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a mis l’accent sur l’impératif d’arrêter immédiatement les massacres et la destruction des infrastructures ukrainiennes.
Prenant la parole, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a déclaré que cette réunion vise à conjuguer les efforts pour l’instauration d’une paix juste et durable en Ukraine.
« Je me réjouis de savoir que nous travaillons ensemble sur la question cruciale des garanties de sécurité proposées à l’Ukraine, inspirées de l’article 5 de l’OTAN, dont l’importance est capitale », a-t-elle jugé.
La présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, a, quant à elle, rappelé que l’instauration d’une paix durable ne pouvait être envisagée qu’à travers une action « commune et concertée », réaffirmant à cette occasion le soutien constant de l’Italie aux efforts déployés en faveur de la paix.
Peu avant le début de cette réunion, le président Donald Trump s’est dit confiant dans la possibilité de parvenir à une « paix durable » entre Moscou et Kiev, à l’issue d’entretiens bilatéraux avec son homologue ukrainien.
Le président américain a aussi indiqué avoir communiqué indirectement lundi avec M. Poutine et qu’il comptait l’appeler plus tard dans la journée au terme de cette réunion élargie avec les dirigeants européens et Zelensky.
