Dans un contexte de tensions ravivées avec Israël et d’inquiétude devant l’inaction américaine pour la paix, le roi de Jordanie s’est rendu en Cisjordanie occupée, au lieu de recevoir comme à l’accoutumée le président palestinien Mahmoud Abbas à Amman, une première depuis 2012.
Lors de ses entretiens avec M. Abbas pendant près de deux heures, il a exprimé "le soutien total de la Jordanie aux droits légitimes" des Palestiniens et à la création d’un Etat indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est.
Moins de deux semaines après un nouvel accès de fièvre autour de l’ultra-sensible esplanade des Mosquées, Abdallah II a exprimé "l’engagement jordanien à continuer à protéger les lieux saints (de Jérusalem) en coopération avec la communauté internationale", a rapporté un communiqué du palais royal.
Il a mis en garde, sans citer Israël, contre "les conséquences négatives dans toute la région" qu’aurait une remise en cause du "statu quo" existant.
Il a aussi appelé directement le président américain Donald Trump à "oeuvrer à la paix entre Palestiniens et Israéliens, soulignant combien il était important d’intensifier les efforts" pour tracer "de véritables perspectives politiques de progrès".
Avec AFP