"Le gouvernement algérien craignait l’exportation de la révolution tunisienne, notamment parce qu’ils ont des mouvements (islamistes) dans le Sud" non-loin de la Tunisie, a-t-il dit, sur les ondes de la radio privée Shems-FM.
"Désormais, les autorités algériennes sont rassurées que cette révolution n’ait concerné que la Tunisie", a-t-il précisé.
M. Ben Jeddou a ensuite relevé que les deux pays étaient prêts à établir une véritable coopération aux frontières pour lutter contre le terrorisme, un danger menaçant les pays du Maghreb.
Les Algériens "sont prêts à coopérer avec nous afin de lutter contre le terrorisme, on a des unités aux frontières prêtes à échanger les informations et les expériences", a souligné le ministre.
La Tunisie, la Libye et l’Algérie ont signé mi-janvier un accord devant aboutir à un renforcement du contrô le des frontières et à une coopération accrue en la matière.
Après la prise d’otage sur le site gazier d’In Amenas par un commando de 32 personnes dont onze Tunisiens, Tunis et Alger ont dit vouloir lutter ensemble contre "la propagation des groupes extrémistes et l’exacerbation du trafic d’armes" venant de Libye notamment.
La Tunisie est confrontée, depuis la révolution de janvier 2011, à l’essor de groupuscules islamistes armés responsables de plusieurs coups d’éclats parfois sanglants, le plus grave ayant été l’attaque de l’ambassade des E‰tats-Unis en septembre qui avait fait quatre morts parmi les assaillants.